Comment agir en cas de piqûre d’insecte ?

Le VTT est un sport outdoor qui se pratique essentiellement dans la nature. Et lorsque le vététiste pédale au cœur d’une forêt, il n’est qu’un invité au milieu de toute la vie naturelle, qu’elle soit végétale ou animale. Il faut donc composer avec tous les animaux et petits insectes qui peuplent cet univers.

Parmi ces petites bêtes, on trouve essentiellement des guêpes, des abeilles, des moustiques, des tiques, sans oublier d’éventuelles rencontres avec des vipères. Bref, autant de choses qui peuvent occasionner des piqûres et autres petites lacérations qui nécessitent d’avoir les bons réflexes. Et le premier d’entre eux est surtout de ne pas gratter. En effet, plus on gratte, plus ça gonfle ! Ensuite, les gestes à effectuer vont varier en fonction de la nature de la piqûre.

Les piqûres d’abeilles et de guêpes sont parmi les plus fréquentes. Très douloureuses elles sont rarement dangereuses, sauf en cas d’allergie. Dans ce cas, le sujet risque de développer un œdème de Quincke, provoquant un gonflement des muqueuses et des tissus. Ce symptôme allergique peut apparaître à n’importe quel âge avec une prédilection pour les personnes présentant de l’eczéma ou sujettes au rhume des foins. En cas d’œdème, le principal risque est alors l’obstruction des voies respiratoires. Dans ce cas, il faut appeler les urgences et assoir la personne pour essayer de libérer au maximum ses voies respiratoires. En revanche, lorsque la réaction est bénigne, il suffit de retirer le dard en évitant de le pincer pour ne pas vider le sac à venin situé à son extrémité. Il faut le faire sortir de manière horizontale en le frottant avec son ongle ou le bord d’une carte de crédit. Lorsque qu’il est suffisamment apparent, tirez doucement avec une pince à épiler ou des ongles en évitant de la casser. On peut également utiliser, comme sur la plupart des piqûres d’insecte, une pompe anti-venin. Comme son nom l’indique, celle-ci va aspirer le venin évitant que ce dernier ne se propage dans l’organisme et limitant la grosseur de l’oedème. Dans ce cas, on retirera le dard après l’application de la pompe à venin. Après avoir retiré le dard, on désinfecte à l’aide de lingettes antiseptiques.

Pour limiter les risques de piqûres, portez de préférence des maillots amples à manches longues.

Pour les piqûres de moustique, elles provoquent le plus généralement des réactions locales inflammatoires bénignes. C’est la salive, injectée par le moustique lors de la piqûre et contenant des anti-coagulants qui, par une réaction en chaîne de l’organisme, provoque les démangeaisons 30 à 60 secondes après la piqûre. A condition de ne pas se gratter, la sensation de démangeaison disparaît dans le quart d’heure qui suit. Pour se soulager, on peut là aussi utiliser la pompe à venin puis, on désinfecte. Pour lutter contre les démangeaisons, on peut également utiliser des antihistaminiques. Cela évitera de se gratter et les risques de surinfection. Pour limiter les risques de piqûres à VTT, portez de préférence des maillots amples à manches longues. Sur les jambes, sous réserve de contre-indication, on peut appliquer des répulsifs. Mais leur efficacité reste néanmoins assez limitée.

La morsure de tique, elle aussi ne doit pas être prise à la légère. On ne se rend pas toujours compte de la présence de la tique, d’où la nécessité de bien s’inspecter au retour d’une rando en forêt. Si lors de cette inspection on découvre la présence d’une tique, l’urgence est de l’extraire le plus rapidement possible à l’aide d’un tire-tique. Surtout, ne jamais utiliser d’éther : cela aurait pour seul effet de faire régurgiter la tique. Or c’est dans sa salive que l’on trouve la bactéries Borellia à l’origine de la maladie de Lyme. La tique retirée, il faut là aussi désinfecter minutieusement avec de l’alcool ou un antiseptique à base de chlorhexidine. Si l’apparition d’une plaque rouge immédiatement après ou dans les 24 heures constitue une réaction normale, il est en revanche important d’aller consulter un médecin si des plaques rouges apparaissent autour de la zone mordue entre 3 à 30 jours après la morsure… Un traitement antibiotique est alors probablement nécessaire.

En été, lorsqu’il fait chaud, on peut également rencontrer des serpents. Surpris, ces derniers peuvent parfois mordre pour se défendre. Dans ce cas, il faut conserver son calme afin de ne pas accélérer son rythme cardiaque et par la même accélérer la diffusion de l’éventuel venin dans l’organisme. Ensuite, il faut chercher du secours, soit en appelant les services d’urgence soit en se dirigeant vers une habitation lorsque c’est possible. Par ailleurs en attendant de savoir si du venin a été injecté, il est essentiel d’enlever ses vêtements à proximité de la blessure ainsi que les bagues et autres montres. Enfin, il ne faut surtout pas réaliser de garrot ou utiliser d’aspi-venin. En revanche, on peut nettoyer la morsure à l’aide d’une compresse et la protéger avec un tissu propre. Mais quelle que soit la nature de la morsure, il faut se rendre à l’hôpital ou chez un médecin.