Trek Superfly 7 : pour démarrer du bon pied

Avec le Superfly 7, Trek entend bien proposer un VTT semi-rigide de cross country pour les plus sportifs mais qui ne veulent pas casser leur tirelire. Un châssis aluminium, des composants adéquats et un peu de débattement pour filtrer le terrain, le Trek a tous les atouts pour séduire. On fait le tour de la bête.

DR. T. Zaniroli

<[Htab][tab title=”PRIX”]1799€[/tab][tab title=”POIDS”]11.45 kg sans pédales en taille M[/tab][tab title=”DEBATTEMENT”]Déb. av. : 100 mm | Déb. ar. : [/tab][tab title=”USAGE”]rando-sport, vallonné, plaine.[/tab][/Htab]

Le Superfly c’est un vieux de la vieille dans la famille 29”. Introduit en 2008 sous le badge Gary Fisher, une marque du groupe Trek, c’est l’une des premières montures 29 pouces digne de ce nom. On lui doit notamment l’introduction des déports de fourche en 51 mm, améliorant grandement la maniabilité des machines à grandes roues. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et la version 2017 n’a en commun avec ses ancêtres que le nom et l’état d’esprit. Autour d’un châssis en aluminium hydroformé Alpha Platinium, la série du tube la plus prestigieuse chez Trek, les américains propose une machine dédiée au cross country. Héritant de tout le savoir faire acquis sur les machines les plus haut de gammes. On retrouve ainsi des lignes épurées aidées en cela par des passages des gaines à l’intérieur du cadre. Les Durit® de freins courent quant à elles sous le tube diagonal, pour plus de praticité lors d’un entretien rapide dans les paddocks. La douille de direction conique est réduite à son minimum et faisant office de véritable signature des châssis Trek, pour compenser la hauteur de la grande roue à l’avant. Les pattes de freins sont au standard Postmount 160 (étrier directement fixé sur le cadre). L’entraxe de moyeu arrière reste en 12×142 mm, ce qui pourra compliqué le choix au moment de changer de roues (l’avant étant en Boost 110). Cela n’empêche pas Trek de sortir des bases relativement courtes. Avec une valeur de 435 mm, le Superfly devrait se montrer vif dans les enchainements sinueux. À l’avant, l’allonge est dans la norme (427 mm en M). La confiance derrière le guidon devrait être de mise, au moment de faire parler la poudre. On devrait néanmoins garder un train avant vif avec un angle de direction qui vient se caler juste sous les 70°. Au niveau de l’assise, Trek la joue sur l’arrière avec un tube de selle orienté à 72,3°. L’ensemble est suspendu par la dernière fourche Fox, la 32 Step Cast en version Performance. Cette dernière développe 100 mm de débattement et voit son hydraulique gérée par la nouvelle cartouche Grip. Shimano s’occupe de gérer la transmission avec un panachage Deore XT et SLX. Le groupe Nippon fournit également les freins pour arrêter le Superfly. Le reste des composants est issu du catalogue Bontrager. La marque du groupe Trek offre ainsi la possibilité de copieusement baisser l’addition sans renier sur la qualité des produits. On obtient ainsi une machine à 1799 euros prête à l’emploi !

Ride Action

Installé sur le Superfly 7, on prend vite nos marques. Les réglages sont simples, on insuffle ce qu’il faut d’air à la fourche Fox 32 StepCast et nous voilà parti. Premier constat, en roulant au train, la position pour un pilote autour du mètre soixante dix est un peu trop sur l’avant. La géométrie moderne du Trek aurait méritée une potence un peu plus courte. L’exemple à suivre est, selon nous, celui du BMC TE02 testé dans le N°219 qui, avec une allonge (reach) équivalente au Trek, disposait d’une potence de 70 mm, contre 90 mm pour le Superfly. C’est d’autant plus étonnant de la part des créateurs du concept Genesis, qui consiste à allonger le tube supérieur, pour réduire la longueur de potence. Pour rappel l’allonge c’est la valeur neutre qui définie la longueur du triangle avant. Elle ne dépend pas de l’angulation du tube de selle, à l’inverse du tube supérieur. Une machine équipée d’une potence à la bonne longueur vous permettra en plus de gagner en confiance dans les portions techniques et sinueuse. Votre revendeur devrait pouvoir vous aider au moment de choisir. Passé ce désagrément, le Superfly 7 distille des aptitudes de rouleur au long court. Pas diabolique sur les accélérations, il permet néanmoins de poser quelques belles relances contre un surplus d’énergie. C’est que la bête pèse tout de même 11,45 kilos. On prendra d’ailleurs soin de le passer en Tubeless pour gagner de précieux grammes, les pneus et les jantes étant compatibles. Une paire de roues plus dynamique lui donnerait des ailes, mais n’oublions pas que nous sommes face à une machine sous les 2000 euros. La présence d’une transmission double plateau permet aux pilotes les moins affutés de se hisser au sommet de n’importe quelle ascension. La cassette à onze vitesses dispose si besoin était d’un grand pignon de 42 dents, à n’en pas douter le Trek grimpe aux arbres ! La monte pneumatique, associée à la géométrie de la bête assure un grip de tous les instants à condition de s’en tenir à des terrains secs à mixte, non fuyants. À mesure que la vitesse augmente, la nécessité d’avoir un pneu arrière avec un peu plus de ballon devient évidente. On imagine que Trek a fait le choix d’un pneu un peu plus fins à l’arrière pour compenser le léger manque de pèche du Superfly ; néanmoins en chaussant une section de 2.20 comme à l’avant, on gagnerait en confort dans les portions driblées et en stabilité dans les gros appuis. Le confort serait également en hausse, car en l’état le Trek a tendance à franchement remuer du train arrière, ce qui à la longue fatigue le pilote. Dans les enchainements lisses, à haute vitesse, le Superfly s’en sort bien. Ses grandes roues lui permettent de garder le cap et les axes traversant rigidifient la jonction roue/cadre. On s’autorise quelques beaux passages sur l’angle tout en conservant une bonne précision dans les changements de direction. Des qualités qui permettent au Trek de plutôt bien s’en sortir en descente. Il n’y a que dans les portions techniques, dans la pente raide, qu’on arrive aux limites de la puissance de freinage et de la rigidité frontale de la fourche. Un constat déjà effectué sur d’autres machines équipées de la dernière fourche Fox. Cette dernière propose néanmoins un excellent support hydraulique et sa cartouche Grip permet d’ajuster les compressions à la volée. À n’en pas douter, ce Trek Superfly 7 se destine aux pilotes voulant une machine typée compétition mais au budget limité. Le Superfly fait preuve de bonnes qualités, malgré quelques détails de montage qui pénalise la partie confort. Néanmoins, ces derniers sont facilement corrigibles.

Caractéristiques

FICHE TECHNIQUE : Tailles : XS 27.5 (15.5’), S (17.5’), M (18.5’), L (19.5’), XL (21.5’), XXL (23’) – Modèle d’essai : M – Cadre : Aluminium Alpha Platinium – Fourche : Fox 32 Float SC Performance – Freins : Shimano M447, ø180/160 mm – Dérailleur arrière : Shimano Deore XT, 11vit. – Pédalier : Shimano Deore XT, 36/26 dts – Dérailleur avant : Shimano SLX – Commandes : Shimano SLX M7000 – Cassette : Shimano SLX, 11-42v – Roues : Bontrager Mustang Elite TLR – Pneus : Bontrager XR1 Expert TLR 29×2.2/2.0 – Potence : Bontrager Elite Blendr, 90 mm – Cintre : Bontrager Race Lite, 700 mm – Tige de selle : Bontrager Rythm Elite,  ø27,2 mm – Selle : Bontrager Montrose Comp – GEOMETRIE Taille M – Top tube : 610 mm – Tube de selle : 440 mm – Angle de direction : 69,6° – Angle de tube de selle : 72,3° – Bases : 435 mm – Empattement total : 1120 mm – Hauteur de boitier : 305 mm – Reach : 427 mm – Stack : 605 mm.

Distributeur : Trek France, Contact : www.trekbikes.com

RENDEMENT [star rating=”3.5″]
CONFORT [star rating=”2.5″]
MANIABILITE [star rating=”3″]
STABILITE [star rating=”3″]
PRIX/EQUIPEMENT [star rating=”4″]

[quote] On aime : Package et rapport prix/équipement, Une bonne base à faire évoluer
On regrette : Pneu arrière trop fin, Potence trop longue.[/quote]