Bien soigner les petits bobos

Sans être un sport dangereux, le VTT n’est pas sans risque. Les parcours sur lesquels il se pratique sont bien souvent semés d’embûches et il arrive que l’on chute. A moins que les buissons n’éraflent les bras et les jambes dénudés. Il peut également s’agir de petites bestioles ou de poussières qui pénètrent dans l’œil…

Rien de grave en soi ! Nombre de personne négligent souvent leur présence. Néanmoins, n’oublions pas qu’une plaie non nettoyée favorise l’entrée des microbes dans l’organisme humain. Il est donc préférable de ne pas laisser toutes ces petites plaies telles quelles pour éviter tout risque d’infection et de gêne. C’est la raison pour laquelle il est important d’emporter dans son sac de quoi bien soigner les petites plaies afin de pouvoir remonter en selle et regagner sa demeure où des soins plus approfondis pourront être réalisés si la blessure le nécessite.

 L’asepsie d’une plaie doit respecter l’ordre suivant : nettoyer, désinfecter et panser.

L’asepsie d’une plaie doit respecter l’ordre suivant : nettoyer, désinfecter et panser. Concernant le nettoyage, l’idéal est d’utiliser de l’eau savonneuse. Mais lorsque l’on se trouve en pleine campagne à l’occasion d’une randonnée, il n’est pas toujours facile d’avoir accès à un point d’eau. Néanmoins, ceux qui disposent d’un bidon d’eau pure peuvent asperger la plaie. Il est également possible d’utiliser du sérum physiologique pour laver cette dernière. Vendu sous forme de petites fioles en pharmacie ou grande surface, le sérum physiologique se glisse facilement dans la petite poche d’un sac. Vient ensuite la phase de désinfection. L’alcool à 60°C et l’Hexomédine transcutanée sont de loin les plus efficaces, mais il existe de nombreux autres produits antiseptiques vendus en pharmacie. Avant de les appliquer sur la plaie, attention aux allergies : l’iode contenu dans la Bétadine, antiseptique de plus en plus couramment utilisé, est très allergène ! Par ailleurs, les produits tels que le Mercurochrome ne sont pas des désinfectants. Ce dernier est utilisé avant tout pour assécher la plaie ! Attention également aux associations : utilisés ensemble, certains produits produisent des réactions chimiques plus ou moins dangereuses ! Une fois nettoyée et désinfectée, la plaie peut être protégée. Les bobos superficiels peuvent être laissés à l’air libre. Néanmoins, si la plaie suinte légèrement, il est préférable d’y apposer un pansement. Les plaies plus importantes peuvent nécessiter la pose d’une compresse stérile maintenue par du sparadrap…

Une écharde ou une épine sous la peau constituent également des petits bobos courants à VTT. Situées sous la peau, ces dernières peuvent être à l’origine de l’inoculation du tétanos ou de l’infection du doigt qui évolue vers le panaris. Aussi, pensez à vérifier régulièrement l’état de votre vaccination antitétanique. Sur le terrain, pour vous débarrasser d’une épine ou d’une écharde, vous pouvez stériliser une pince à épiler ou une aiguille (en les passant dans une flamme si vous n’avez pas d’alcool à 90°), afin de retirer doucement le corps étranger. Pensez ensuite à bien nettoyer et désinfecter la plaie.

Insectes et poussière constituent également des petites gênes fréquentes à VTT. Malgré le port de lunettes, il n’est pas rare de les voir atterrir sur la surface externe blanche du globe oculaire, troublant alors la vision. Il convient alors d’utiliser un mouchoir propre et légèrement humidifié pour retirer ce corps étranger. Les insectes peuvent également être à l’origine de piqûres. Dans ce cas, l’idéal est de posséder un aspi-venin. Utilisé immédiatement sur la piqûre, il retirera le venin à l’origine de l’irritation et du gonflement. Le soulagement est alors quasi immédiat… Cependant, en cas d’allergie, il est recommandé de rejoindre au plus vite un hôpital ou de téléphoner aux secours.

La trousse de secours idéale : 

Que l’on parte pour deux heures ou pour la journée, il est important d’emporter avec soi de quoi soigner les petites plaies. Aussi, avant de partir, glissez dans votre sac :

– 2 ou 3 fioles de sérum physiologique

– Du désinfectant, sous forme de spray ou en lingette

– Quelques pansements de différentes tailles

– Une ou deux pochettes de compresses stériles

– Du Sparadra ou une petite bande

– Un paquet de mouchoirs

– Un aspi-venin