Une pause pour mieux repartir

L’hiver constitue une période de repos naturelle. Cette coupure est essentielle pour bien récupérer de la fatigue accumulée tout au long de la saison. De la qualité de cette phase de récupération dépendra celle de votre reprise.

Quatre à six semaines sont parfois requises chez les sportifs qui ont trop tiré sur la corde… Attention à ne pas se laisser aller. Cette période de repos ne doit pas se solder par une coupure pure et dure. Durant cette phase, vous maintiendrez une charge d’entraînement minimale basée sur des séances courtes en intensité. Cela permet de ne pas avoir mauvaise conscience et de garder l’esprit tranquille en vue de la reprise à venir. Il ne faut jamais perdre de vue que la récupération doit bel et bien faire partie du programme d’entraînement pour progresser. De la qualité de cette phase de récupération dépend celle de la reprise de l’entraînement au mois de février. La récupération doit rester un processus actif. Et la récupération de l’intersaison passe par le respect de certains principes.

Le sommeil est déterminant pour une bonne récupération

Le premier d’entre eux concerne le sommeil. Bien dormir est essentiel pour la récupération. Comptez au minimum 8 heures de sommeil pour une récupération efficace, tant au niveau des cellules nerveuses que de l’organisme dans son ensemble. C’est durant cette période que la production d’hormones de croissance est la plus importante. Elle favorise la fabrication de tissu cellulaire pour la reconstruction des tissus musculaires. De plus, la phase de sommeil lent profond s’accompagne d’une diminution de l’excitabilité des cellules du cerveau. La relaxation générale est complète. Notez enfin que l’inactivité cellulaire durant les phases de sommeil lent profond contribue à une élimination plus rapide des toxines et autres déchets. Il est important de ne pas accumuler un trop grand retard de sommeil durant cette phase de récupération pour être au top de sa forme au moment de reprendre l’entraînement.

Autre principe fondamental : le respect de certaines règles alimentaires afin de reconstituer efficacement les réserves énergétiques et minérales mises à mal durant la saison. Cela passe également par la réduction du taux d’acidité dans l’organisme. Trop élevé, celui-ci favorise l’auto-entretien des inflammations chroniques telles que les tendinites et ralentit la vitesse de récupération. Il convient donc, durant cette période, d’être très attentif à ce que l’on mange en favorisant les aliments alcalinisant (épinards, betteraves, salade, rhubarbe, courgettes, tomates…) qui aident à réguler l’acidité sanguine, un plus pour une bonne récupération.

Une bonne alimentation permet de réduire l’acidité corporelle

L’alimentation joue un rôle essentiel en période de récupération. Un soin tout particulier doit y être apporté. On privilégiera les aliments riches en protides, avec une préférence pour les aliments d’origine végétale telles que les légumineuses, les céréales complètes et les oléagineux, ainsi que les apports en lipides et plus particulièrement en acides gras polyinsaturés, riches en Oméga 3 (œuf, huile de colza…). Ils sont indispensables à la régénération musculaire car riches en molécules anti-inflammatoires. Pour améliorer le processus de récupération alimentaire, n’hésitez pas à faire une cure de levure de bière. Vous favoriserez la reconstitution de la muqueuse intestinale mise à mal par la répétition des efforts intenses tout au long de la saison.
On le voit : la coupure hivernale permet de régénérer l’organisme et de reconstituer les fibres musculaires mises à mal par la répétition des efforts tout au long de l’année. Elle permet de repartir en pleine forme dès le mois de février pour l’entraînement en PPG avant le début de la saison, fin mars-début avril.