Décathlon Rockrider 6FR : Vraiment freeride ?

Un tout-suspendu de freeride à moins de 700 €, est-ce possible ? C’est le défi tenté par Decathlon avec son nouveau 6FR…Plus enduro que Freeride, ce 6FR reste une bonne alternative à décourvrir…

Côté look, le Rockrider 6FR soigne son style. La déco de la fourche est assortie à celle du cadre. Même les freins à disque Tektro ont revêtu leur habit de lumière blanc ! Passons les aspects purement esthétiques et entrons un peu plus dans le détail. On analyse la bête sous toutes ses coutures pour comprendre comment Decathlon peut mettre en vente une machine de ” freeride ” là où les autres marques proposent des semi-rigides. Vu qu’il n’est pas bon de se poser trop de questions, on part rouler en oubliant tous nos a priori… Une chose est sûre : il faut appréhender les ascensions avec une certaine motivation une fois en selle. Avec plus de 18 kg sur la balance, le FR6 préfère les remontées mécaniques au pédalage !

Avec son cadre de qualité, le 6 FR ne pêche qu’au niveau de son amortisseur arrière. La fourche, elle, est la très bonne surprise de cet essai !

Cela tombe bien, les 2 Alpes en sont truffées. Direction les remontées des Diables (vous savez, les vieux œufs rouges en bout de station) pour un premier test terrain. Une fois en selle, on est bien installé. Ce Rockrider offre un excellent dégagement au niveau des jambes et la position de pilotage met en confiance. Merci la potence courte et le cintre bien dessiné, siglés Rockrider. Les premières sensations ne sont pas très concluantes. La suspension arrière n’amortit pas les petits chocs et l’arrière rebondit à chaque obstacle. L’amortisseur arrière Kindshock est beaucoup trop dur. On en vient à se demander si on a réellement 150 mm de débattement arrière. C’est d’autant plus regrettable qu’à l’avant, la fourche Suntour Duro accomplit honorablement sa tâche, offrant un bon amorti des petits chocs.

Si l’on oublie ce satané amortisseur, le 6FR possède un bon potentiel. Suffisant pour en faire une machine ludique. Il freine bien (peu de VTT à ce prix peuvent s’en vanter), est monté avec cohérence (on aime l’accroche latérale des pneus Kenda Nevegal et la rigidité du pédalier Truvativ Ruktion) mais son poids le pénalise vraiment trop. Alors, ce 6FR, un vrai freeride ? Non, pas vraiment. Il n’a de FR que le nom. Il faut plutôt l’appréhender comme un
enduro conçu pour faire découvrir la pratique du VTT à la montagne. L’amortisseur arrière offre très peu de sensibilité sur les petits chocs. C’est dommage car le cadre est bien pensé et bénéficie d’une très bonne rigidité.