On les croise de plus en plus chez les Pros, les chaussettes de contention sont discrètes mais font un véritable tabac dans les paddocks. Pourquoi les Pros en mettent-ils, comment ça marche ?On vous explique tout cela.
Quel est l’intérêt me direz-vous ? Il est simple. Lorsque vous pédalez, vos muscles consomment de l’oxygène et évacuent du gaz carbonique et des toxines ( aussi appelé acide lactique). L’élimination de ces déchets doit se faire rapidement sous peine d’asphyxier les muscles. Ces échanges se font via les artères qui pourvoient les muscles en oxygène et les veines qui acheminent les toxines. Lorsque vous pédalez, le rythme cardiaque augmente (jusqu’à 6 fois) pour faciliter les échangent de flux. Le débit musculaire quant à lui peut augmenter jusqu’à 20 fois sa normale.
Les échanges oxygène-toxines sont facilités
Lorsque se système arrive à saturation, les veines se dilatent, ce qui entraine une baisse d’apport en oxygène, une augmentation des toxines et, par voie de conséquence, des crampes et des douleurs musculaires. C’est là qu’interviennent les chaussettes de contention car elles favorisent un drainage rapide des muscles avec des points de compression à ces endroits spécifiques. De ce fait, les courbatures et autres œdèmes sont éliminés. L’action de ces chaussettes permet de multiplier les séances d’entrainement et aussi d’en assurer une meilleur qualité. Très répandues dans le milieu de la route, ces chaussettes font également partie de la panoplie des Pros en VTT qui ne s’en passeraient pour rien au monde. Mais il faut également savoir qu’il existe différents types de chaussettes que l’on peut porter pendant ou après l’effort. De même qu’il existe des modèles plus ou moins longs selon la nécessité du pilote. En accélérant le débit sanguin et en favorisant l’apport en oxygène, ces chaussettes ont attiré l’attention de l’UCI (Union Cycliste Internationale) qui les a interdites pendant les compétitions, les assimilant à une certaine forme de dopage… A moins de porter un modèle bas, il vous sera strictement interdit d’en faire usage pendant une compétition sous l’égide de l’UCI.
Au niveau de la FFC (Fédération Française de Cyclisme), pas de problème pour rouler avec pour l’instant… Allez comprendre.
Quant au modèle en lui même, vous pourrez choisir soit une chaussette complète, haute ou basse, soit un manchon qui s’enfile uniquement sur le mollet ou la jambe, mais celui-ci aura l’avantage de laisser le pied libre et donc au pilote de rouler avec une chaussette «normale». L’idéal étant d’en avoir sur mesure, les modèles prêt à porter sont néanmoins conçus pour apporter toute satisfaction au plus grand nombre, avec des points de compression étudiés pour soulager vos jambes. Finies les crampes d’après course et les douleurs pendants les jours qui suivent !
Côté entretien, pas de grand chantier, un lavage à 30° suffira pour les rendre propres, évitez le sèche linge qui pourrait endommager les fibres et les détendre et vous pourrez en profiter de longs mois encore.