Trek Fuel EX8 : La grande classe !

Terriblement efficace sur tous les types de terrain, le Fuel EX peut prétendre au titre de VTT universel avec seulement 120 mm de débattement. Sa suspension, sa finition, son comportement sont autant de qualités qui en font une arme absolue pour rouler fort.

La suspension arrière, toujours constituée d’un monopivot à multiples biellettes, a été profondément remaniée. L’amortisseur quitte le triangle avant pour être fixé aux bases du bras oscillant, avec pour but de rendre la suspension plus sensible sur les petits chocs. La bonne idée est d’avoir placé le point de pivot arrière sur l’axe de roue, ce qui empêche tout blocage de la roue arrière au freinage. Au début, on se demande comment cela tient mais il suffit d’enlever la roue pour comprendre. Des roulements sont intégrés sur les haubans, le tout étant serré sur des inserts en aluminium fixés sur les bases. Il suffit de desserrer entièrement et de retirer la broche de roue spécifique pour enlever la roue. Chez Trek, cela s’appelle l’APB et c’est tout simplement génial. Le magnésium n’est pas réputé pour ses qualités mécaniques mais sa masse légère a permis de concevoir une magnifique biellette incrustée de quatre roulements annulaires, serrés par des cache-poussières alu (même couple de serrage). La fourche Fox 32 Float RL est fabriquée spécialement pour Trek car le modèle 130 mm n’existe plus dans le catalogue, l’inflation imposant à 140 mm pour 2009.

Avec «seulement» 120 mm de débattement arrière, le Trek peut s’attaquer à n’importe quelle descente, même méchante. Les 69° d’angle de fourche rassurent. Une faible masse autorise des changements de trajectoires vifs car ce VTT est incisif et, encore une

Bonne nouvelle pour le sacro-saint pouvoir d’achat : l’EX 8 a baissé de plus de 100 e. De quoi se payer un billet de train pour Fréjus et rouler sur les traces du Roc, sans la foule (le pied, donc !). L’équipement, lui, n’est pas en baisse : dérailleur XT Shadow plutôt “voyant”, pédalier, commandes, dérailleur avant Shimano SLX, un groupe qui tient ses promesses (bon fonctionnement et rigidité du pédalier). Les freins Avid Juicy sont toujours poussifs (on connaît la chanson depuis deux ans…). Les pneus Bontrager Jones XR sont très roulants mais peu accrocheurs quand la boue arrive, montés sur des jantes larges du même fabricant. La partie cachée, ce sont les moyeux, surtout arrière, de qualité moyenne. Le temps mort nécessaire à l’enclenchement des cliquets de roues libres fera chuter le trialiste débutant. Dommage aussi que la cassette Sram bas de gamme plombe l’arrière.
Petits réglages

Les ingénieurs préconisent un SAG de 25%, modifiable bien sûr selon votre pratique.Les pressions utilisées sont faibles. Durée de vie accrue, donc, pour l’amortisseur Fox RP 2 doté du ProPedal, de la détente et du blocage. On retrouve la position typée Trek : légèrement en appui sur l’avant, juste ce qu’il faut.Pourquoi ne pas s’aligner sur une épreuve de cross-country ? Le rendement est au rendez-vous. Les secondes perdues dans les sprints purs pourront être aisément récupérées grâce à une facilité de pilotage impressionnante. Pour les accros de la position tête dans le guidon, le vélo est livré avec trois bagues de 10 mm sous la potence. L’amortisseur flottant filtre tous les petits chocs, il suffit de se pencher en roulant pour constater que la tête du Fox bouge plus que le pied. On manie ce Trek avec aisance. Il est un peu moins à l’aise dans le très technique et le sinueux serré. Il faut alors le brusquer et bouger son corps. L’amortissement en début de course est, comme on l’a vu plus haut, excellente. Avec une telle motricité, aucune cote ne lui résiste. En milieu de débattement, on profite d’une large plage qui colle littéralement le bike au terrain. Sur les gros chocs, la suspension devient subitement très ferme pour ensuite redevenir progressive. On ne sait pratiquement plus où se trouve la fin de course… La tension de chaîne ne bouge quasiment pas et on peut donc remettre les watts immédiatement après un saut ou une grosse compression.