Santa Cruz Blur LT 2 : un Blur revu et corrigé

Nous avions testé en avant-première le Blur LT2 sur le territoire américain dans notre n°120. Nous disposons enfin d’une version en France. Dire que nous attendions ce modèle avec impatience est un euphémisme tant la mouture 2006-07 nous avait déçus. Preuve que la critique a parfois du bon, le bureau d’études de Santa Cruz a complètement revu sa copie.

L’allure générale du Blur LT2 n’a rien à voir avec celle de son prédécesseur. La ligne est beaucoup plus fluide, les dégagements plus importants au niveau des genoux et de la tige de selle, le centre de gravité est abaissé avec un amortisseur attaché plus bas et le boîtier de pédalier affiche 335 mm de garde au sol, ce qui devrait aider à virer. Le cadre est toujours fabriqué en aluminium 6069. La biellette supérieure est désormais en fibres de carbone moulé. La biellette inférieure est munie d’un graisseur pour faciliter l’entretien et garantir la longévité des articulations. Pas la place (désolés…) de détailler le matos monté par Race Company, sinon pour préciser qu’il colle quasiment avec le programme voulu par Santa Cruz. Le double plateau limite un peu la polyvalence du modèle, malheureusement, et puis le guide-chaîne MRP vient au contact du cadre…

Le Blur LT se place d’emblée au top de la catégorie tant son efficacité est diabolique…

La position surprend à l’arrêt. Le Blur LT paraît court mais après seulement 10 m, on a envie de faire un tour du monde ! Très facile d’emploi, ce VTT n’a dérouté aucun de nos testeurs. Il va là où on lui dit d’aller et il suffit d’appuyer un plus fort sur les pédales pour qu’il bondisse. Le réglage du S.A.G. demande au minimum un tiers d’enfoncement. Cela peut paraître beaucoup mais c’est comme cela que fonctionne le VPP. Attention : la fourche Marzocchi est une catastrophe ! D’accord, elle est rigide avec son axe de 15 mm mais son hydraulique n’est pas correctement gérée. En relance, le vélo ne pompe pas. Assis ou debout, le rendement est optimal. Bien sûr, il ne sert à rien de bloquer l’amortisseur Fox RP 23, le VPP s’occupe de tout.

Ce sont vos limites physiques qui vous feront caler dans les pires montées car la motricité est excellente (la faible masse du Blur n’y est pas étrangère). Dans le sens inverse, il suffit de lâcher les freins. Stabilité, précision en courbe et virage et légèreté vous permettront de repousser très loin les limites du pilotage. Ce VTT tourne dans un mouchoir de poche, aidé par un centre de gravité très bas. Là, on touche LE point faible du Santa Cruz : il faut faire très attention aux manivelles. Lorsque vous roulez dans les ornières ou lorsque vous passez tout simplement une grosse racine en montée, il est important d’adapter votre pédalage au franchissement de l’obstacle, sous peine de toucher.