Gérer l’entrainement avec un cardio

Quel que soit son objectif, le cardiofréquencemètre est le partenaire idéal d’une séance d’entraînement. Grce à lui, on peut suivre l’efficacité et la progressivité de la séance, pour une efficacité optimale. Mode d’emploi.

Par ailleurs, si le cardio indique une fréquence cardiaque au repos plus élevée que celle recensée habituellement, cela laisse supposer un problème (fatigue, virus…) qui nécessite de lever le pied, histoire de ne pas épuiser l’organisme en lui imposant des exercices en intensité haute par exemple. Vous le comprenez déjà, l’utilisation d’un cardiofréquencemètre est essentielle pour un entraînement efficace. Il vous aide à repérer les zones d’effort aérobie, où la quantité d’oxygène respiré est suffisante, et anaérobie, avec déficit d’oxygène et apparition d’acide lactique dans les muscles. Un avertisseur sonore marque le passage d’une zone à l’autre.

Les plages de travail sont définies en fonction de la fréquence cardiaque maximale. Cette dernière peut être définie grâce à un test d’effort réalisé par un médecin du sport. Il est fortement conseillé à partir de 50 ans. On peut aussi appliquer la célèbre formule «220 – âge». Si cette formule est valable dans la majorité des cas, elle est néanmoins à pondérer en fonction de l’état d’entraînement de chacun. Pour une personne bien entraînée, la fréquence cardiaque maximale peut être supérieure de 10 à 20 battements. Au quotidien, pour déterminer sa forme du jour, on peut également se lancer dans un sprint de 30 à 40” en haut d’une côte, après un échauffement d’une trentaine de minutes. Les cardiofréquencemètres les plus récents disposent d’un programme permettant de définir quotidiennement et en moins de 5 minutes les zones cibles du jour. Cela apporte encore plus de précision dans la définition des zones d’échauffement, d’endurance et de puissance, ainsi qu’une plus grande efficacité au niveau de l’entraînement. Une fois votre «F.C. max» déterminée, vous pourrez déterminer des zones cibles (généralement au nombre de 5) et effectuer des séances d’entraînement allant du travail en endurance de base (F.C. max. entre 60% et 70%) au sprint (F.C. max > 90%) en passant par les seuil d’aérobie et aérobie lactique. Le tout avant de revenir à une phase de récupération (F.C. max. < 60%).

Un avertisseur sonore signale le passage d’une zone à l’autre

En utilisant un cardiofréquencemètre, on peut aussi surveiller le temps passé dans chaque zone et contrôler, grâce à un avertisseur sonore, le passage d’une zone à l’autre pour une bonne progressivité. C’est d’autant plus important que l’on se réfère à un plan d’entraînement précis, où le respect de l’intensité des exercices est particulièrement important. De plus, si le cardio permet de surveiller en temps réel l’évolution de sa séance d’entraînement, il permet également d’évaluer sa progression sur plusieurs jours. En effet, les données enregistrées pendant la séance d’entraînement peuvent être télécharger sur un ordinateur. On peut alors établir des corrélations entre intensité, vitesse, rythme cardiaque mais aussi surveiller les calories dépensées. L’interprétation de ces données permettra d’évaluer si, oui ou non, les séances d’entraînement ont une efficacité optimale ou si, au contraire, il convient d’en augmenter ou d’en réduire l’intensité (en cas de récupération trop difficile). Tout ceci permet d’ajuster au mieux le plan d’entraînement en fonction des objectifs préalablement fixés.
Un entraînement cardio bien géré doit permettre d’augmenter la VO2 max (volume d’oxygène maximal que l’organisme est capable de transporter dans le sang et de consommer au niveau des tissus), de diminuer la fréquence cardiaque au repos et d’amener le pratiquant à son pic de forme pour un évènement donné.
Vous le voyez : l’utilisation d’un cardiofréquencemètre aide à gérer efficacement son entraînement. Cependant, il est inutile d’avoir en permanence l’œil rivé dessus, surtout en compétition. Cela peut alors constituer un frein à la performance !