Absa Cape Epic : il n’y a pas que les pros !

L’Absa Cape Epic débutera demain matin par le prologue qui se tiendra à Meerendal Wine Estate, à quelques 40 km de Cape Town. En marge des teams professionnels, les plus nombreux sont “amateurs”. Nous allons suivre un duo de Français pendant cette édition 2017.

Philippe était à la recherche d’un(e) co-équipier(e) pour la Cape Epic. Par le biais d’une relation commune, il a pris contact avec Leïla qui vit à Cape Town depuis quelques années. Fin Novembre, il est venu en Afrique du sud pour la rencontrer et rouler avec elle par la même occasion.

Si pour Philippe c’est la deuxième fois, Leïla est une “new B” comme ont dit ici, une débutante.

Vélo Tout Terrain : quelles sont vos attentes ou craintes ?

Leïla : notre objectif, c’est avant tout de finir la course !Personnellement, j’aurais tendance à avoir des freins mentaux pour savoir si j’ai vraiment le niveau. Mais je vais prendre chaque jour comme il vient et surtout, prendre du plaisir.

Philippe : je pense surtout que la compétition, c’est avec soi-même, jour après  jour. On ne sait jamais de quoi sera faite la course, chaque jour. Tout peut arriver, tant sur un plan mental que mécanique, même si nous partons avec des vélos neufs. Mais même en mettant toutes les chances de notre côté sur ce plan, tout peut arriver sur une telle course.

VTT : Leïla, partir avec Philippe qui l’a déjà roulée, c’est rassurant ?

Leïla : Oui, vraiment; la semaine d’entraînement en Novembre nous a permis de mieux nous connaître en roulant, et de voir si nos personnalités étaient compatibles pour une telle épreuve. Egalement sur l’aspect mécanique, Philippe est un “as” (rires) et je compte beaucoup sur son expérience en cas de problème.

VTT : Philippe, la Cape Epic cela représente quoi pour toi?

Philippe : Beaucoup. Je me suis mis au marathon VTT depuis ma participation car je viens de la route et la Cape 2014 m’a tellement ouvert les yeux que j’ai décidé de persévérer sur cette discipline. Rouler la Cape Epic n’a rien  voir avec les courses que nous pouvons avoir en France, comme la Transmaurienne par exemple; ici c’est une aventure humaine avec tous les gars avec qui tu partages la course; on ne parle pas la même langue, mais tu a une tape dans le dos lorsque le gars te passe dans une côte pour t’encourager. Et c’est comme ça tous les jours pendant une semaine.

Leïla : moi je voulais aussi absolument faire la Cape Epic en mixte car je m’entraîne uniquement avec des hommes car je préfère leurs personnalités dans l’effort, en dehors du côté rassurant de l’expérience de Philippe.

Nous laissons Leïla et Philippe sur le bord de mer, Waterfront en l’occurrence, les yeux déjà remplis d’étoiles pour Philippe qui sait déjà ce qui les attend. Il nous a confié que pour sa première participation, il avait mis presque trois mois à reprendre le cour normal de sa vie, tant la Cape Epic l’avait marqué de son empreinte. Une très belle course, c’est certain, une épreuve autant physique que mentale,cela semble aussi le cas; nous les retrouverons chaque jour pour connaître leurs impressions à chaque étape.

A suivre…