Vitus Zircom 29VR : Beaucoup de fun 

C’est le grand retour de Vitus en France, mais désormais la marque possède un ADN britannique ! ça tombe bien, avec ce 29 pouces, Vitus apporte une vraie personnalité à ce modèle nouvellement venu.

Le cadre est définitivement de bonne facture, avec par exemple ses passages de gaines de transmission internes. Certes, elle ne sont pas guidées, mais une fenêtre avant la boîte de pédalier permet de les récupérer facilement. Niveau équipement, Vitus a choisi un montage en rapport avec son prix de vente, et en jouant la carte de la fiabilité. La transmission Sram X7, ou encore le freinage Avid Elixir, font partie de ces valeurs sûres. Tout comme la fourche RockShox Recon TK Silver qui n’en finit pas de nous surprendre par sa qualité de guidage et d’amorti. Au final, pas de surprise, le Zircon 29VR accuse un peu plus de 13 kg en ordre de marche, difficile de faire moins.

Rendement absent

Si la position de pilotage avec son large cintre montre à quel point les Anglais maîtrisent la géométrie des VTT joueurs, en revanche, le Zircon fait l’impasse sur le rendement. Pour garder un bon rythme, il faut en permanence le relancer au risque de perdre des forces, les cuisses chauffent. Certes le poids est là, mais il n’est pas le seul en cause. Les pneus sont par exemple à réserver à un usage boue, tandis que la boîte de pédalier qui ne bouge pas d’un iota, n’aide pas à relancer l’engin. Il faudra prendre son mal en patience. En côte, la stabilité est bien là, mais il ne faudra pas hésiter à passer le petit plateau et monter les dentures arrière pour ne pas rester stocké dans la pente. La position permet de passer les montées techniques aisément, profitant de la bonne motricité de la roue arrière. Sur les terrains cassants, c’est une autre paire de manches. Le pilote subit les remontées du terrain, et la fourche fait ce qu’elle peut pour soulager les bras. Un pneu plus arrondi et plus large aurait pu apporter un peu plus de confort. Heureusement, dans ces conditions, la géométrie et le poste de pilotage court et bien cintré permettent de passer sans trop de dégâts. On profite alors de sa maniabilité et de sa boîte de pédalier basse, pour engager avec bonheur dans ces sections. L’art du pilotage prend alors tout son sens. En descente, il prend beaucoup de vitesse, gagne en stabilité même s’il faut un peu prêter attention à l’arrière qui sursaute pas mal. La roue arrière a du mal à trouver le grip, ce qui ne permet pas de bénéficier de toute la puissance du freinage. Dans les petits singles, s’il est précis dans les trajectoires, il passe très bien les trois premiers enchaînements, la joie du pilote aidant, on tente de garder le tempo, mais on s’essouffle vite, et finalement on coupe pour virevolter en mode rando. Pas besoin de niveau à bulle pour savoir si l’on est en descente, quand le Vitus prend de la vitesse tout seul, c’est que c’en est une ! Il est alors un véritable bonheur à piloter. Mais pour le reste du temps, la très grande rigidité du cadre et le manque de rendement le cantonneront à la balade