Pays du Buech : grosse surprise au Buech !

Aux portes de Sisteron, le site du Buech reste peu fréquenté et souvent délaissé aux profits des autres massifs hauts-alpins. Mais c’est une surprise de taille qui attend le crew Intense VTOPO. Suivez nous à travers sans doute un des spots les plus exceptionnels de France…

Comme promis par Simon, la première partie est panoramique. Nous suivons la crête, plein Sud. Le regard se porte plus sur les paysages environnants que sur le sentier. Ca tombe bien, il est facile, et nous autorise une décontraction totale. Cela n’empêche pas Nico et Narbaix de lâcher quelques acrobaties. Après une pente raide d’environ 70 m de dénivelé, nous entrons dans la forêt mais très rapidement, il faut porter le vélo pour grimper la crête d’Aumage. Nous regagnons le dénivelé que nous venons de perdre. Nous profitons encore des derniers mètres sur la crête puis, le sentier plonge versant Ouest, dans le ravin de Font Sabatier. Le single virvolte à travers les pins épars, quelques dédoublement autorisent un petit tirage de bourre. La trace bien creusé invite à ne pas en sortir. C’est un régal. Le terrain est souple, joueur. Plus bas, on entame une jolie traversée sous les buis. Le single est très roulant, point de caillou, uniquement de la terre et du gravillon très fin. Un must !

Vers Trescléoux

Plus bas, le terrain se dégage, nous franchissons la crête et pénétrons dans le versant Est. Ambiance plus rocheuse, plus minéral. Le sentier effectue quelques lacets dans de la rocaille, il faut rester prudent, le terrain peut être piégeur. Très vite, les rochers laissent place à une couche très fine de gravillons. On accélère alors le rythme. Narbaix et Nico s’en donnent à coeur joie dans les appuis et les drifts. On rêverait d’un sentier comme celui la sur des dizaines de kilomètres ! Plus bas, à quelques encablures du village de Trescléoux, nous traversons une zone de marnes, ces terres grises bien connues qui forment des reliefs saisissants. Derrière le vert des champs et les cerisiers en fleurs contrastent avec le gris minéral des marnes. Un passage dans un goulet donne lieu à quelques drifts photogéniques. Narbaix est attiré par une variante du sentier, dans les marnes. Après une traversée délicate, le terrain est très sec, donc glissant, il suit une jolie crête puis bascule dans une pente bien raide. Un beau passage ! Nous nous regroupons pour atteindre le village de Trescléoux. Avec 300 âmes, il fait partie de ces coins tranquilles et préservés, alors que très proche des grands axes de communication.

La pause casse croute s’improvise au point culminant de cette nouvelle crête, les Espranons. Nous sommes à 1 352 m d’altitude et encore une fois nous jouissons d’une vue exceptionnelle. D’ici, nous pouvons admirer les splendides gorges de la Méouge, cette rivière furieuse qui a sculpté un cheminement remarquable. De l’autre côté, en Nord, c’est le Buech qui coule paisiblement. Simon nous apprend que cette rivière est une des rares qui est restée sauvage, c’est-à-dire sans aménagement humain pour réguler son débit. Son lit dit «en tresses», c’est-à-dire avec plusieurs bras, permet, en cas de crues, de répartir la masse d’eau et d’éviter d’engorger en quelques heures la Durance puis le Rhône. Avec cette caractéristique naturelle, il faut plusieurs jours pour que l’eau atteigne ce dernier. Comme quoi la nature fait bien les choses et qu’à trop vouloir canaliser les cours d’eau et urbaniser les rives toutes proches, on court aux catastrophes… Mais c’est un autre sujet !

Place au ride !

Place au ride ! Second briefing par Simon. Nous avions le choix entre le versant Sud ou le versant Nord de la montagne de Chabre. Après avoir détaillées toutes les caractéristiques des différentes possibilités, nous sommes attirés par le versant Nord et sa grande forêt de hêtres. Nous savons que sous ces arbres, c’est toujours un VTT ludique, à travers une couche épaisse de feuilles… Après une courte section sur la crête, on bascule en versant Nord. Le départ est un peu étroit, les buis gênent la progression. C’est le seul désagrément de cette descente. Finalement, le passage est très court, le sentier est superbe. Il est très aérien et mieux vaut avoir la roue sûre. Un joli goulet fait suite avec un enchaînement de quelques lacets dans les buis. Très vite, nous atteignons le bois de hêtres. Pas de surprise, la progression est conforme à nos prévisions : couche épaisse de feuilles, sentier bien marqué, quelques jolis virages, des racines qui font office de tremplin… Tout est là. La troupe redémarre, pour Nico et Narbaix tout est prétexte à sauter. Un single ludique comme on les aime. Pas de surprise, ni de cailloux traîtres.

On peut lâcher les freins, d’autant que la visibilité est excellente. L’arrivée sur une piste coupe notre descente et marque surtout la frontière entre les hêtres et les pins. Mais ce n’est pas fini ! Même si la végétation change, le single reste égal à lui même : un must. Nous nous rapprochons de la plaine. Quelques virages avec appuis naturels, une belle ligne droite, puis un goulet un peu rocailleux nous ramènent à la civilisation. Nous doublons une jolie ferme en ruine puis empruntons un piste à travers champ. Dans notre découverte des beaux spots de France, notre regard s’est tourné vers le site du Buech. En effet, ce site FFC nous a rapidement fait de l’oeil avec un panel important de tracés. On entend souvent dire que les sites FFC sont dépassés, que les circuits ne sont pas adaptés à la pratique «moderne» du VTT. Vous pouvez nous croire, ici au Buech, c’est tout l’inverse. Les deux parcours décrits dans ce récit sont des itinéraires balisés VTT et nous pouvons vous assurer que c’est du caviar… C’est un VTT de grande qualité que l’on vous propose ici, dans un esprit de partage des espaces avec les autres usagers !