Morewood Kwela : le premier crosseur Africain

Pour 2010, Morewood lance son premier VTT de cross-country. Contrairement aux autres modèles, il ne sera pas produit en Afrique du Sud !

Pas de révolution dans le dessin du cadre, si ce n’est des renforts aux endroits soumis à la torture, un tube supérieur hydroformé et une douille de direction usinée. Les tubes triple épaisseur proviennent d’un aluminium rarement utilisé dans la production de VTT, le 6069. Ont suivi des traitements thermiques T6. La masse totale finale s’élève à 1 400 g. BS Trading a la bonne idée d’importer ce Morewood en kit cadre à 899 e ou dans une version montée par ses soins. C’était le cas de celle que nous avons essayée. Connaissant la passion de cette enseigne pour le mountain bike, nous étions sûrs de récupérer un montage très cohérent avec du matos correct, fiable et léger. On dépasse tout juste la barre des 2 000 e pour un poids de 10,70 kg. Joli score !

Crosseur bien né !

Rouler sur un Morewood avec un guidon plat est un peu une hérésie mais on fera avec… Heureusement, le pilote est bien installé. Il suffit d’appuyer un peu sur les manivelles pour déclencher les hostilités. Ce Kwela déménage, sans perte d’énergie autour du boîtier de pédalier qui reste bien en ligne. Les watts sont donc transmis directement à la roue. Tellement, d’ailleurs, que nous avons cassé la chaîne… Attention au montage ! La qualité des tubes triple épaisseur est telle qu’ils absorbent les petites vibrations, voire même les petits chocs avec bonheur. Cela rend possible l’accès aux longs raids sans crainte de grosses fatigues.

Avec des bases coupées à 420 mm (fait rare pour un crosseur semi-rigide), le Kwela accélère fort. Elles ne rendent pas non plus le Morewood incontrôlable en montée. Le pilote grimpe bien assis sur la selle, la motricité s’occupant du reste. Très maniable, ce VTT se bloque parfois à cause d’un guidon Ritchey fermant la direction. Amusant dans le technique, il est, paradoxalement, difficile à faire décoller pour passer au-dessus d’un tronc d’arbre. Là, l’avant reste au sol. Pour le reste, les gènes des descendeurs de la famille sont bien là. Le Kwela reste stable et précis, sans que l’on ait à s’accrocher au guidon. La fourche travaille bien et l’arrière ne tape pas. Ce premier crosseur sud-africain aime les espaces avec des profils vallonnées, riches en relances. Il délivre même une touche de fun, assez rare pour un pur compétiteur. Bravo !