Entraînement croisé : La combinaison gagnante

Il n’y a pas que les compétiteurs qui souhaitent progresser dans leur sport. Les adeptes de la randonnée loisir peuvent eux aussi ressentir le besoin de s’améliorer, ne serait-ce que techniquement, pour passer plus facilement les obstacles, et physiquement pour ne pas terminer toutes les sorties entre copains dans un état critique.

La pratique du VTT nécessite beaucoup de temps libre

Du point de vue  » timing « , l’avantage de la course à pied par rapport au VTT tient au fait qu’il suffit d’enfiler ses baskets et de descendre dans la rue pour être opérationnel. C’est une activité bien moins contraignante en termes de temps que le VTT qui suppose de se rendre sur un parcours particulier. Pour celles et ceux qui habitent en ville, cela peut prendre une demi-journée… contre 1 h à 1 h 30 maximum (tout compris) pour un jogging. En optant pour le seul VTT, il est compliqué de prévoir sérieusement deux à trois séances d’entraînement par semaine (minimum préconisé par les entraîneurs pour espérer progresser). La pratique exclusive du VTT suppose d’avoir beaucoup de temps libre. Entre le boulot et les enfants, cela tient de la mission impossible ! A moins de gagner au Loto ou de pouvoir vivre de ses rentes… Avec la course à pied, il est tout à fait envisageable de prévoir des entraînements durant la pause déjeuner et le soir en hiver. Sachez que pour obtenir l’équivalent d’une heure de course à pied à 70% de la F.C., il faut compter deux heures de VTT à 60% de la F.C.

La diversification permet d’éviter l’effet de saturation

L’entraînement croisé présente également l’avantage de diminuer les risques de saturation psychologique, inévitable lorsqu’on s’adonne toujours au même type d’exercice. Ainsi, pour travailler en endurance, on peut prévoir de longues sorties à VTT (2 h 30 minimum à allure modérée) mais aussi des joggings à allure lente durant lesquels on doit éviter d’être essoufflé ou
encore des séances de natation dont l’objectif n’est pas de battre un record mais de nager le plus longtemps possible. Ces façons multiples de travailler l’endurance sont d’autant plus importantes qu’il s’agit d’une des qualités premières des adeptes des randonnées sportives à VTT et qu’il n’est pas question de saturer dans ce domaine. Bien sûr, il n’est pas question non plus de se lancer tête baissée dans l’entraînement croisé sous prétexte que l’on diversifie les activités physiques. Que l’on s’adonne au VTT, à la course à pied ou à la natation, il est essentiel de laisser l’organisme récupérer. De plus, on ne peut pas passer d’un seul coup d’une séance de VTT par semaine à une session de VTT et deux sessions de course à pied et/ou de natation. La montée en régime de l’organisme doit se faire de manière progressive.

La progressivité est la clé de la réussite

Par ailleurs, ne vous lancez pas à corps perdu dans la course à pied sous prétexte qu’il s’agit d’une séance de travail facile à mettre en place. Il ne faut pas oublier que la course à pied n’est pas un sport porté, ce qui peut se révéler douloureux pour les articulations. N’en abusez pas, sous peine de le regretter. De plus, soyez patient. Vous ne devez en aucun cas accroître votre charge de travail de manière trop brusque, histoire de progresser rapidement. L’augmentation des séances de travail devra être progressive. Un entraînement bien mené combinera adroitement course à pied, VTT et natation. Les progrès en endurance ne manqueront pas de se faire sentir, sans être instantanés. Pour progresser en dépit d’un planning chargé, pensez à l’entraînement
croisé. Vous ne le regretterez pas !