Issus des USA, les vélos Electra n’ont pas de supers pouvoirs mais ils ont celui de faire tourner toutes les têtes à leur passage. Nous avons demandé à Renaud Poutot, Directeur Général d’Electrabikes France de nous parler de ces vélos si particuliers et surtout de nous expliquer la philosophie de cette marque mythique.
Bikelive : Renaud, pouvez-vous nous parler d’Electra, nous dire qui sont les gens qui roulent sur vos vélos ?Il faut signaler tout d’abord qu’encore beaucoup de gens ne connaissent pas nos vélos. Nous sommes pourtant présents depuis les années 90 sur le marché ! Nous avons vraiment décollé il y a une dizaine d’années sur le segment du vélo loisir car les gens cherchaient autre chose qu’un VTT ou un vélo de route, seule offre à l’époque. Nous avons une philosophie bien particulière dans la mesure où nous ne voulons pas que nos clients soient des fans de vélo, ultra techniques et avides de nouveautés techniques ou encore de quelques grammes gagnés d’une année à l’autre. Nos clients sont des gens qui cherchent à se faire plaisir, sans se prendre la tête, avec des vélos qui sont à la fois confortables et fiables. Nous avons une gamme étendue qui correspond à ce type de demande.
Rouler en Electra est avant tout un art de vivre…
Bikelive : Electra, ce sont avant tout des cruisers. Expliquez-nous ce qu’est un cruiser, est-ce un vélo à l’ancienne ?Non, pas du tout ! Un cruiser est un vélo qui met en avant le plaisir et non le rendement. Si effectivement nos vélos ne fleurtent pas avec les 10 Kg, ils n’en sont pas moins des produits aboutis, avec une position de pédalage étudiée. Par exemple, sur les modèles Townie, nous avons une position de pédalage qui est reculée de 23° par rapport à un vélo de course de manière à avoir le dos bien droit et la possibilité de poser les pieds bien à plat au sol lorsqu’on le souhaite. Un cruiser, c’est ce que l’on peut appeler le »cool riding», une autre façon de rouler que le nez dans le guidon. Un cruiser n’est pas non plus un vélo de surfer, ni une extrapolation de Harley Dadidson sans moteur. C’est un vélo à part entière que nous destinons à des gens dont ce n’est pas la passion première mais qui veulent un vélo confortable et différent.
Bikelive : Que dire à celui qui hésite à acheter un cruiser Electra ?Que cela va lui changer la vie tout simplement ! Qu’il choisisse un cruiser, un townie ou les nouveaux Ticino, il va avoir un vélo qui ne ressemble en rien à ce qu’il connait. S’il a déjà loué un Vélib ou fait du vélo sur un VTC par exemple, il aura pris goût à pédaler et trouvera beaucoup plus de plaisir à rouler sur un cruiser. Déjà parce que la position décalée vers l’arrière va lui permettre de rouler à l’aise, mais qu’en plus cela ne pénalise pas l’effort contrairement à ce que tout le monde pense. Certes, on ne peut pas s’aligner sur une grande classique avec un cruiser, mais on peut faire beaucoup de choses avec un look à part en plus. C’est devenu très tendance, Electra est une marque qui génère beaucoup de passion parce qu’il y a de la poésie et que ce n’est pas qu’un vélo. Nous sommes en marge du monde du cycle en général et nous en sommes fiers. Nous défendons un mode vie, une manière de penser, une sorte de vecteur commun car nos clients viennent de tous les horizons. Le seul point commun de toutes ces personnes, c’est qu’ils se moquent complètement du monde du vélo, ils ne sont pas à la recherche de technicité, comme nous !
