La marque au logo bleu et blanc, bien connue pour le gigantisme de ses magasins de sports pour tous, ne s’endort pas sur ses lauriers. Le bureau d’études, situé dans le Nord, s’attaque de plus en plus au secteur du vrai vélo de montagne, avec la présence d’un freeride au catalogue, plus ce all-mountain 9.2, prévu pour un vaste programme allant de la balade familiale, aux grosses sorties montagnardes.
Le renfort en forme de U devant la roue arrière sert à supprimer les torsions des haubans et à capter la boue projetée par le pneu. Très pratique aussi pour le soulever… Autre nouveauté : la partie avant du cadre a changé avec un tube supérieur hydroformé et pas qu’un peu : il a subi une vraie séance de torture pour apporter là aussi plus de rigidité et puis, il faut bien avouer, pour apparaître « new ». Comme d’habitude chez Decathlon, le rapport prix/équipement est imbattable. Le 9.2 ne déroge pas à la règle avec une fourche Rock Shox Révélation 426 qui travaille superbement, un amorto Ario 2.1 de la même marque, des dérailleurs Sram X9 et un beau pédalier Truvativ Stylo. On regrette un peu des accessoires made in Decat’ qui ne sont pas franchement gais, même s’ils se marient bien avec ce cadre, style camouflage. Justement, allons nous cacher dans les bois tant que le soleil n’y est pas ! La prise en main s’est faite sur les freins, d’ailleurs trop puissants pour ce sol très glissant.
Le 9.2 est conçu pour un vaste programme allant de la balade aux sorties en montagne
Heureusement, la position est dessinée pour rouler loin et longtemps. En revanche, pour le réglage de l’amortisseur arrière, c’est avec la pompe haute pression et… nos nerfs que le Decathon a joué. Les pressions d’utilisation étant faibles, le moindre écart – ne serait-ce que quelques millibars – et hop, le comportement du VTT change. En fait, lorsque l’on roule sur un Neuf, il faut avoir beaucoup de S.A.G. (entre 15 et 25%) et s’habituer à cette suspension qui agit en deux temps : beaucoup d’enfoncement en première phase, un fonctionnement normal ensuite et la quasi impossibilité d’arriver en bout de course. Il faut le savoir, c’est tout. S’il y a un léger va-et-vient en phase de pédalage, cela ne va pas plus loin. Le système anti-pompage fonctionne à merveille, même en danseuse dans les cotes, et sous de gros mollets, le rendement est bien là. Le vélo est vif dans les petits enchaînements mais à haute vitesse, il ne faut pas se laisser embraquer : il est stable, peut être, mais difficile de lui faire changer de trajectoire. Un peu têtu le 9.2 !
Même si sa brochure lui interdit de faire de la descente (véridique !), nous ne nous sommes pas privés de l’emmener là où ça tabasse. Il s’en tire avec les honneurs. Le guidon est trop étroit pour permettre un bon contrôle et attention à la garde au sol rappelant certains Intense (il faut garder les manivelles à l’horizontal). Toujours est-il que comparé à l’ancien, le nouveau 9.2 gagne une rigidité latérale impressionnante, surtout au niveau du bras arrière, principal problème de la première génération. Notre modèle d’essai a connu un souci d’amortisseur arrière qui perdait son air. A surveiller.