Cannondale Rize 5 : un nouveau jour se lève

2009 doit être l’année du renouveau pour la marque américaine Cannondale. Il suffit de rouler sur le Rize 5 pour s’en convaincre… et découvrir un VTT dont le potentiel vous emmenera absolument partout grce à sa facilité de prise en main et sa suspension vraiment efficace.

Il est décliné en version carbone mais nous avons préféré nous alourdir de 200 g avec l’aluminium 6061 T6, plébiscité depuis très longtemps par la firme de Pennsylvanie. Le Rize 5 testé ici est le premier prix de la gamme. Il fait un peu pâle figure comparé aux autres VTT de ce match. Nous nous sommes donc concentrés sur le cadre, identique au reste de la gamme. Fabriqué main, poncé, peint et monté aux Etats-Unis, il bénéficie d’une qualité sans reproche. Cette année, Cannondale a cédé à la mode de l’hydroformage et cela donne un cadre aux lignes très fluides. Côté position de pédalage, c’est le top ! On est superbement installé. Le guidon semi-relevé est large. La géométrie se révèle très sympa pour les phases descendantes. On sait tout de suite qu’on est parti pour un sacré bout de chemin.

Pas un secteur où le Rize déçoit : c’est le VTT facile et amusant par excellence…

Dès les premiers kilomètres, on sent tous les bienfaits d’un VTT de la dernière génération : tout pour le plaisir de pilotage, sans rien enlever à la performance. Au coup de pédale, le rendement est bien là. Pas de pompage. Il suffit de régler l’amortisseur avec 11 à 13 mm d’enfoncement pour se passer de l’anti-pompage ou du Pro Pedal du Fox. On a l’impression de ne pas pouvoir venir à bout de cette suspension tant elle se joue de tous les reliefs, du plus petit caillou au plus gros saut (là, elle contient bien son arrivée en butée). Le grand confort de l’ensemble permet au pilote d’arriver assez frais après 60 bornes, malgré les 13,6 kg du modèle. De quoi attaquer dès le lendemain une session de descente. Là aussi, le Cannondale se révèle très sûr. Avec un angle de direction de 68,5°, la stabilité laisse une grande marge de manœuvre et d’improvisation.

En appui, rien ne bronche, à part peut-être ces roues un peu tendres. Le cadre ne vrille pas et la suspension arrière travaille parfaitement pour coller le Rize au terrain. Et ce, malgré une fourche Rock Shox Tora pas vraiment au mieux de sa forme. Dans le positif, l’accroche permet de passer dans les pires sentiers. La maniabilité laisse le pilote libre de choisir sa ligne. Quand un coup de pédalage en force, en danseuse, se fait nécessaire, la suspension monopivot accuse le coup. Il faut rester assis et envoyer les watts… s’il en reste. Avec ce Rize, en fait, on se demande où sont les limites. Sous ses airs classiques, ce Cannondale peut aussi bien vous emmener sur des parcours énormes style Transmaurienne que sur des descentes. Là, il n’aura pas à rougir face aux gros bras de la spécialité. C’est le coup de cœur de la rédaction.