Addictiv est une petite marque française très impliquée via ses dirigeants dans le monde de la compétition, et plus précisément dans celui des courses de cross-country longues distances. Pour répondre à la demande du team Addictiv-Cycles Tyres, forçat des kilomètres, elle a lancé le Wazika Carbone 29.
[Htab][tab title=”PRIX”]2990€[/tab][tab title=”POIDS”]12,60 kg[/tab][tab title=”DEBATTEMENT”]Déb. av. : 120 mm | Déb. ar. : 100 mm[/tab][tab title=”USAGE”]Compétition, vallonné.[/tab][/Htab]
Quand on habite au pied du Mont Ventoux ( Vaucluse ) et que l’on aime les longues grimpettes à VTT, il n’y a rien de surprenant à vouloir se faire un vélo conçu pour ça. C’est le pari d’Olivier Soulet qui a monté sa petite entreprise, Addictiv, afin de proposer sa vision du vélo de marathon. Pour cela, la marque s’est adjointe les services d’un bureau d’études italien, spécialisé dans le cycle pour valider les choix techniques autour du carbone, sur une base d’un cadre pioché chez un fabricant asiatique. Le résultat, vous l’avez devant vous, c’est le Wakiza ! Si ses lignes rappellent le Chiru Rangi Rangi, lui aussi un marathonien extrême, à y regarder de près, les parties communes se concentrent autour du triangle avant. Pour le reste, tout est différent. A commencer par le triangle arrière qui utilise des point de pivot réels et repoussés au-dessus et en arrière du moyeu arrière. Un choix qui n’est pas sans rappeler le Scott Spark. Notre modèle de test est cependant dépourvu d’axe traversant. Il faudra donc se contenter d’un serrage rapide classique en axe de 9 mm, certes léger mais qui montre sur le terrain un manque certain de rigidité avec les roues de 29 pouces. Un mot tout de même sur cette peinture qui suggère les décos des prototypes ou futurs modèles automobiles. Si elle est originale, chez les constructeurs automobiles, elle sert surtout à briser les lignes de leurs véhicules pour que les journalistes ne décèlent pas les formes réelles de leur future voiture. Sur le Wakiza, on ne peut pas dire qu’elle mette en valeur les lignes pourtant si fluides du cadre. C’est dommage parce qu’il est beau, et la qualité de réalisation de la peinture made in Italie est au rendez-vous. Le Wakiza est disponible en trois tailles de cadre et surtout cinq niveaux d’équipements exclusivement autour de groupes puisés chez le grand Nippon. Notre modèle de test en SLX correspond à une offre quasiment d’entrée de gamme, et mis à part les freins qui manquent de mordant, l’ensemble est plutôt cohérent et particulièrement fiable. Petite entorse à la fiche technique du Wakiza, nous l’avons testé avec un débattement avant porté à 120 mm plutôt que les classiques 100 mm afin de rattraper un angle de direction plus en adéquation avec le programme de ce vélo. Avec 100 mm, l’angle est vraiment trop fermé pour rouler sereinement dans la pente.
Une âme de crosseur
Le Wakiza offre une position très cross avec un cintre qui mériterait d’être plat et plus large. La tige de selle à déport impose d’avancer la selle, pour obtenir une position optimale de pédalage. Les ajustements faits, la première accélération met dans le ton. Il est prévu pour la vitesse, et ce ne sont pas les roues Shimano MT35 qui le mettront en défaut. Ni pénalisantes, ni super réactives, elles passent vraiment partout sans plomber les relances canon. On profite de la légèreté du vélo pour le placer facilement, et on n’hésitera pas à faire des petits sauts de cabri dans le but de changer de trajectoire dans la pente. La fourche est impressionnante dans son fonctionnement et dans sa rigidité qui lui procure précision, amorti et tenue de cap. La confiance est là et c’est une bonne chose surtout lorsque l’on bascule dans une descente, après avoir puisé dans toutes ses ressources pour gravir la montagne durant des kilomètres.
En côte justement, avec notre fourche SR Suntour Epicon en 120 mm, le Wakiza a tendance à délester de l’avant. Pour compenser cet effet, la solution consiste à inverser la potence et à la mettre au plus bas. On récupère ainsi une position plus dans l’esprit, même si la boîte de pédalier reste haute. Par contre, avec l’amortisseur SR Suntour Epicon, les crosseurs ancienne génération seront ravis de ne pas le voir osciller, mais niveau grip… il faudra repasser. C’est dommage parce l’on perd en motricité. La roue arrière ripe sur les racines au risque de déstabiliser le pédalage. Dans ces conditions, on préfèrera monter en selle (à condition de changer celle d’origine, inconfortable), plutôt que debout sur les pédales.
Une suspension arrière et une géométrie dans la tradition des crosseurs, le Wakiza se vit pourtant mieux avec une fourche de 120 mm histoire de le rendre plus facile, et beaucoup plus reposant dans la pente. Un atout pour un VTT à vocation marathonienne.
Caractéristiques :
FICHE TECHNIQUE : Tailles : S, M, L – Modèle d’essai : M – Fourche : SR Suntour Epicon RL RC – Amortisseur : SR Suntour Epicon – Freins : Shimano SLX Ø 160 mm – Dérailleur avant : Shimano SLX – Dérailleur arrière : Shimano SLX – Pédalier : Shimano SLX, 38/26 – Commandes : Shimano SLX – Cassette : Shimano SLX, 11/32 – Roues : Shimano MT35 – Pneus : Michelin Wildrace’r, 29 x 2.10 – Potence : Pro XLT, 90 – Cintre : Pro Tharsis, 680 mm – Tige de selle : Pro, Ø 30.9 mm – Selle : Pro Falcon – GEOMETRIE : Taille essayée : M avec fourche en 120 mm – Tube Supérieur : 580 mm – Tube de selle : 455 mm – Angle de direction : 70° – Angle de tube de selle : 73° – Bases : 445 mm – Empattement total : 1 125 mm – Hauteur de boîtier : 338 mm.
Distributeur : Addictiv Cycles. Web : www.addictiv-cycles.com
RENDEMENT [star rating=”4″]
CONFORT [star rating=”3″]
MANIABILITE [star rating=”3.5″]
STABILITE [star rating=”4″]
PRIX/EQUIPEMENT [star rating=”3.5″]
[quote] On aime : Agile dans la pente • Taillé pour les compétiteurs • Roues passe partout
On regrette : Cette selle est une torture ! • Et pourquoi pas une tige de selle droite ? • Manque de sensibilité sur les petits chocs.[/quote]
