C’est toujours un risque que de vouloir prendre le guidon d’un hardtail après avoir roulé sur un tout-suspendu, et pas n’importe lequel s’il vous plaît, le nouvel Epic. Du coup, on se dit que la transition ne peut mettre en avant qu’une perte de confort et de motricité
Un confort uniquement apporté par un tube de selle qui travaille en flexion ne donnerait pas ce résultat. L’autre grosse sensation immédiate de ce vélo, c’est sa réactivité et son efficacité au pédalage. Des roues qui travaillent verticalement mais pas latéralement, c’est un des secrets qui explique pourquoi des qualités rarement cumulables se retrouvent sur ce même vélo. Pour un compétiteur, ce vélo n’est que bonheur et exaltation voire euphorie surtout quand une fois basculé en haut de la dernière ascension de plus de 500 m de dénivelé, on découvre de quoi ce Stumpy WC est capable. C’est proprement ahurissant ! Quel sentiment de stabilité, de sécurité ! Du coup, la vitesse est en conséquence sans être chahuté comme on pourrait le penser. Les freinages montrent une fourche qui travaille remarquablement, des freins Magura parfaitement en phase et un pneu avant FastTrak qui tient, sur lequel on peut mettre du poids même sur ces terrains de terre sablonneuse et fuyante. La géométrie plus orientée XC avec une douille plus droite et des bases plus courtes que sur les modèles non World Cup ne donne pas le sentiment qu’il faut être plus technique et précis pour le piloter comme c’est le cas sur l’Epic WC par rapport à l’Epic Expert Carbon. Ce vélo est une vraie merveille de polyvalence et ce qu’il apporte sur le plan dynamique est aussi puissant que les sensations qu’il procure en descente.