Lapierre a compris que tout le monde ne cherche pas spécialement à faire un podium, et que la majorité d’entre nous, veulent avant tout rouler sur un semi rigide performant, sympa à piloter à un prix serré.
Si la masse du Tecnic dépasse les 12 kg, c’est plus du à la cassette Shimano HG 50 (seulement en 11/32) très lourde, au pédalier et aux moyeux, qu’au cadre très léger. La position de pilotage est idéal pour le programme, sauf que le guidon n’est pas encore assez large. C’est pourtant facile de couper un cintre s’il est trop grand non ? Si la fourche Rock Shox Tora SL demande un rodage, on sent bien le potentiel du Tecnic 700 dès le démarrage : on en oublie son embonpoint. ça part fort ! Le cadre ne se vrille pas sous les coups de pédales, le pédalier oui… Mais la vitesse de croisière est vite atteinte, sans pour cela s’effondrer au moindre faux plat. Si des envies de compétitions vous démange, une paire de roues haut de gamme, un changement de cassette, un pédalier plus rigide, et c’est une bête de compét’ qui se profile.
Rendement au programme
Avec un tel rendement, rouler dans des monotraces très «tecnic» est un réel plaisir. On profite de chaque relance, pour arriver vite dans les virages, freiner fort, et virer en confiance. L’équilibre général du VTT est très joueur. On peut rentrer en courbe, freiner dedans sans avoir peur de décrocher l’avant. Provoquer une glisse des deux roues est envisageable, et même amusant, avec la limite qu’impose les pneus Hutchinson Python sur l’angle dans le mouillé. Loin des crosseurs pas marrant à piloter, le Tecnic donne la banane à son pilote, tant sa vivacité dans les sentiers et sa facilité à déclencher les bunny up est évidente. En cote, sa motricité lui fait grimper les pires dénivelés, mais nous aurions bien aimé un pignon de 34 dents pour passer plus sereins des passages méchants. Pente inverse, le Lapierre reste facile en courbe rapide, rassurant pour la plupart des pilotes, même si un poil d’angle de fourche supplémentaire aurait permi d’attaquer encore plus.