Si Turner s’est fait connaître avec ses suspensions 4 barres (à la FSR), il a depuis 2 ans fait évoluer toute sa gamme autour de la suspension DW link, développée par Dave Weagle, vue aussi chez Iron horse, Pivot ou Ibis.
Un grand savoir faire
Côté interfaces, c’est du traditionnel avec douille de direction non conique, pas de boîtier de pédalier Press-Fit ni d’axe traversant pour la roue arrière. La patte de frein est cependant en postmount avec une géniale partie filetée interchangeable. A noter qu’il est possible de choisir parmi 40 coloris, éventuellement différents entre la partie avant et arrière ! L’importateur français vend uniquement le kit/cadre, et nous a fournit pour l’essai un montage comportant une fourche en 140mm (même si Turner recommande une 120 mm).
Dès les premiers tours de roues, cette suspension arrière nous a bluffé. Elle est extrêmement efficace au pédalage, un vrai bonheur. En montée elle distille confort et adhérence, avec une rigidité au rendez vous. On retrouve des sensations de VPP, peut être un peu moins sensible, mais avec un amortisseur se comprimant moins en milieu de course, ce qui donne une excellente stabilité.
Associé aux grandes roues, la motricité est énorme. Cependant l’ensemble est assez lourd (cadre annoncé à 3,2 kg), et peu aidé par les roues manquant de dynamisme.En descente, les bases relevées évitent à la chaîne de taper : silence, on roule ! Et l’on peut passer à bloc dans le défoncé et se lâcher sans risque de talonnement sur les grosses compressions grâce à une belle progressivité en fin de course.Par contre malgré la fourche en 140 mm, l’angle de direction reste très redressé. L’avant est donc très vif, ce qui est super pour les pif paf des singletracks entre les arbres sur terrain vallonné mais ne procure pas la confiance que l’on pouvait s’attendre à trouver sur un gros 29″ dans les passages engagés, d’autant plus que le pédalier est situé assez haut. Ce vélo est donc bien adapté à des terrains vallonnés et cassants où sa suspension arrière fera merveille.
