Transition Covert : une transition vers le All Mountain

La marque américaine Transition est née de la passion de deux pilotes freeriders, Kevin Menard et Kyle Young. Basée à l’extrême Nord-Ouest des Etats-Unis, près de la frontière canadienne, là où l’on peut rouler en montagne et admirer le coucher de soleil sur l’Océan Pacifique, Transition accroît sa gamme avec le Covert, un all mountain.

L’importateur français XCYTT propose des montages à la carte allant du cadre nu au très haut de gamme, sachant que le kit cadre avec Fox RP 23 ne coûte «que» 1 420 €. La position de pilotage conviendra parfaitement à ceux qui privilégient le confort et le contrôle du VTT. C’est donc le nez au vent, avec une vision portant loin devant, que les premiers kilomètres s’apprécient. Dix minutes après le départ, le mode d’emploi est trouvé. On ne va pas aller chercher un chrono sur un marathon. Non, le credo de ce Transition, c’est la rando ludique et le pilotage en force.

Le Covert tente de marcher sur les platebandes des VTT d’enduro. Une aventure rendue possible par une partie cycle rassurante.

Cette suspension arrière possède deux visages et on se met rapidement à jouer avec le ProPedal. Très confortable sur les petits et gros chocs, elle se transforme en yoyo si l’on appuie fort sur les manivelles. Il faut donc enclencher la manette du ProPedal pour limiter la perte de rendement. Paradoxalement, quand on relance debout sur les pédales, l’accélération est meilleure, la suspension se fige. Les bornes pourraient défiler sans souci sans cette selle made by Transition qui est beaucoup plus adaptée au freeride. Voilà un VTT pour «vrais» pilotes. C’est un régal de le balancer sur des monotraces piégeux, même si la précision de l’avant n’est pas optimale. L’accroche des pneus Maxxis Ardent autorise bien des folies. On éprouve vraiment une sensation de sécurité à son guidon, la géométrie étant axée sur la tenue de cap.

Bien sûr, ce Covert ne renie pas ses origines de vélo de montagne. Il suffit de deux runs sur une belle descente pour se roder avant de se lancer dans les pentes les plus raides. Angle de direction de 68° oblige, la stabilité louée plus haut donne à ce VTT un air d’enduro mais avec un gabarit de all mountain. Plus facile à placer, plus prompt à changer de ligne. Débouler à plus de 55 km/h n’entame pas la sérénité du pilote, malgré le défaut de précision évoqué précédemment. Il faut composer avec un bras oscillant aux allures de guimauve. Les pilotes les plus fins sauront tirer partie de cette élasticité pour ressortir plus vite des courbes. Pas crosseur dans l’âme, ce VTT ravira ceux qui aiment les sensations dans le rapide, si possible sur les tracés à profil descendant.