Santa Cruz Nomad : pour jouer les nomades

Le Santa Cruz Nomad a lancé la mode des gros enduros bouffeurs de kilomètres. La seconde version jouait la carte du descendeur avec un cadre plus court. La nouvelle arrive avec de nouvelles ambitions, forte d’une cinématique inédite.

On notera l’apparition de graisseurs sur la biellette inférieure. De quoi maintenir en parfait état un axe particulièrement sollicité sur ce type de suspension. La biellette supérieure se pare de fibres de carbone compressé. L’effet produit est assez séduisant, comme la finition générale d’ailleurs. Elle est plus soignée. En témoignent ces cordons de soudure mieux léchés. La géométrie n’est pas en reste : les bases ont été raccourcies, le triangle avant a été redessiné et doté de la fixation ISCG05, apte à recevoir le nouveau pédalier Truvativ Hammerschmidt. Assis sur le Nomad, le pilote est pris d’une furieuse envie de partir à la découverte de tous les sentiers de la planète ! Le regard porte loin. Le guidon relevé, large, domine parfaitement cet avant monstrueux. La direction est un vrai 1 pouce ½ : jeu de direction, pivot de fourche et potence sont à ce standard, ce qui confère à l’avant une rigidité énorme.

Le Nomad rassurera les pilotes timides par sa capacité à tout absorber et réjouira ceux qui aiment envoyer du gros

Comme l’arrière ne bronche absolument pas, on obtient certainement le vélo le plus rigide du marché. De quoi le balancer sans arrière-pensées dans les plus méchantes courbes et les pires pierriers… Maîtriser ce VTT est un jeu aisé, à condition d’avoir de bons pneus. Sur ce plan, les Kenda Nevagal en 2.35 s’en sortent plutôt bien. S’il est plus à l’aise avec de l’espace, ce Santa Cruz ne rechigne pas à se faufiler dans les sentiers ludiques. Bonne position + suspensions superbes + géométrie top = éclate assurée ! Avec 160 mm, on pourrait penser que les côtes seront un exercice pénible. Pas avec le Nomad. Active en permanence, la suspension plaque la roue arrière, pour une motricité parfaite. On peut même virer le ProPedal : il est inutile. Assis ou debout, ça grimpe fort. Les presque 14 kg à transporter ne sont pas un problème. Le rendement est bon avec des suspensions réglées pour un enfoncement compris entre 30 et 35%. Pas besoin de relancer sans cesse pour conserver sa vitesse. Petits chocs et chocs moyens sont filtrés à merveille, on se laisse tenté par un 60 bornes sans souci.

Enduro rime souvent avec profil descendant. Là, ce Nomad est dans son élément. On peut se lâcher en toute sécurité, la partie cycle répond présent dans tous les cas de figure. Jamais pris en défaut, ce VTT fait preuve d’une rigueur exemplaire. Le seul reproche qu’on pourrait faire concerne son manque de garde au sol en fin de compression. Messieurs du bureau d’études, ne touchez plus à rien ! Cette version 2009 est top et ravira les pilotes qui aiment les VTT réclamant une certaine poigne.