Rocky Moutain Slayer 70 : un élément dans le Slayer

On risque de retrouver sur les podiums d’enduro ce Slayer 2011 rapide, facile, stable et précis.

Le nouveau Slayer est plutôt un descendeur né

Douille de direction conique, bras oscillant très rigide latéralement, éléments de suspension haut de gamme Fox, freins Formula The One, nouveau pédalier double plateau Race Face SixC, roues DT Swiss aux jantes un peu fragiles, pneus Maxxis Ardent : on est prêt pour s’aligner dans une descente marathon et y figurer en tête. En revanche, 4 600 e le bout, cela fait cher, on aurait pu prétendre à du fait main au Canada… La position de pilotage est superbe, on sent que l’on va mettre les gaz. ça tombe bien, la première partie de l’essai se passe dans le Haut Verdon et dans les Alpes. Là, ce Slayer 2011 peut s’exprimer pleinement. Aucun pilote n’a mis plus de 10 minutes pour l’apprivoiser. Il vire à plat dans les virages et garde son cap, imperturbable, dans les grandes courbes en profitant d’un boîtier bas et de ses bases courtes. Il tourne dans un mouchoir de poche sans nécessiter un gros bagage technique.

Le freinage Formula The One n’a pas faibli, même s’il tendait à figer la suspension arrière. D’autant que la suspat’ a tendance à bouffer trop tôt son débattement si l’on n’est pas précis dans le réglage de la précontrainte de l’amorto. Retour à des parcours moins extrêmes. Le Rocky montre de bonnes aptitudes pour ce qui est de rouler, même si pour cela, il nous a fallu changer le pneu avant en 2.6 de large, idéal dans le pentu, pour un modèle moins large. Le rendement n’est pas au niveau des 13 kg, dommage. Cela dit, un raid de 60 bornes est envisageable sans souci, d’autant que le confort est pullman. En montée, pas la peine de chercher à relancer en danseuse, la dépense d’énergie est inutile, il pompe trop. Le nouveau Slayer est plutôt un descendeur-né.