Merida Matts 90 D : difficile à  mater

Le géant taïwanais Merida possède une force de recherche et de fabrication que peu de constructeurs possèdent. Mais est ce suffisant pour nous amuser ?

Merci aussi pour cette position qui permet de bien aligner de la borne, ou de flâner un dimanche matin ensoleillé. Trois bagues sous la potence peuvent être ajustées pour trouver un équilibre du pilote idéal. Aux coups de pédales, le Matts 90 réagit plutôt bien, le cadre est vivant. On peut commencer par enchaîner des monotraces avec facilité, sa maniabilité donnant de l’amplitude au pilote pour trouver la bonne trajectoire. Vraiment sympa dès que ça tourne ce VTT ! Le guidon, pas assez large, contribuant à cette aisance dans les manœuvres. On se plaît à chercher les endroits torturés, les petites descentes technique peu rapide. En montée, nos pires cotes tests sont avalées sans souci, seul la selle estampillées Mérida ne permet pas un déplacement aisé sur le bec. On se demande pourquoi sur ces VTT typés cross, les constructeurs posent des disques de 180 mm à l’avant ?

Plaisant dans le technique

Certainement pour palier au manque de puissance des freins Shimano M 486. Heureusement, ils s’avèrent doux et facilement dosables. Au guidon du Mérida, on ne s’est pas privé de mettre du gaz, mais pas longtemps, car si le terrain est un peu cassant, les chocs provenant de la roue arrière déstabilise le vélo. Ajoutez des pneus peu accrocheurs, et son aversion à ne pas vouloir décoller sa roue avant, l’on revient vite à des vitesses raisonnables. Même constat si vous roulez sur le plat. Jusqu’à 20 km/h, le Matts est sain, presque confortable, au delà, c’est coup de raquette assuré. difficile à mater, le cadre nous rappelle que la souplesse n’est pas son fort.