Pour 2009, le VTT enduro phare de Lapierre se voit doté d’un bras carbone, de passages de gaines plus adaptés et d’un amortisseur plus gros. Suffisant pour le rendre attachant ?
Comme d’habitude chez Lapierre, on en a pour son argent. On approche du rapport prix/équipement de Canyon, la référence actuelle. Pas de sous-marque, rien que du beau niveau matos, comme la Fox Talas RC2, les roues Mavic Crossmax SX, les belles tige de selle et potence Thomson, les freins Formula R1 en 180 mm ou encore le groupe Shimano XTR en version Shadow pour le dérailleur arrière. Même les petits détails sont bien pensés, comme ces rappels de rouge sur plusieurs pièces. N’hésitez pas à régler l’amorto avec un S.A.G. proche de 30% (appréciez le curseur fixé sur le côté gauche du tube de selle), le comportement du Spicy n’en sera que meilleur. En ce qui concerne la fourche Fox, on augmente un peu les pressions cette année. Pour un pilote de 70 kg, il faut 80-85 psi de pression (contre 70 pour le millésime 2008).
Allégé de 300 g et greffé d’un amortisseur plus confortable sur les petits chocs, le Spicy reste en haut de l’affiche, avec un rapport matos/prix toujours imbattable
La position incite vraiment à attaquer en mode descende sur les singles sinueux. Sur un chrono de cross country, ce Spicy ne sera pas le dernier : il est bien aidé par un tube supérieur long et une suspension que l’on peut raffermir au besoin. Ce qu’il y a de bien avec ce Lapierre, c’est qu’on se sent prêt à faire n’importe quoi, n’importe où. Nez au vent, on attend le bon moment pour envoyer les watts. La faculté de ce VTT à accélérer en danseuse montre que le rendement est bien là. C’est encore dans le pentu négatif que l’on se régale le plus. Appuis, sorties de courbe, sauts : rien ne vient surprendre le pilote, tout se passe sereinement. Les suspensions travaillent efficacement sans taper dans le débattement. Le pilote averti trouvera presque ce Spicy trop facile, voire un peu fade…
Mais cela l’incitera à rouler encore plus vite, d’autant que les pneus Continental font preuve eux aussi d’une surprenante efficacité. Inutile d’attendre la saison des télécabines pour grimper en haut des montagnes. Le Lapierre n’est pas un sprinteur-né mais une montée au train lui convient très bien. Le pilote ne perd pas d’énergie pour emmener ce 160 mm léger, pesé à 12,40 kg. Pas forcément très maniable, ce grand VTT offre un must en matière de confort. Sur ce plan, c’est un peu mieux que l’année dernière. N’hésitez pas à opter pour le Spicy sur des raids au long cours, les kilomètres défileront sans souci.
