Kona Caldera : sans compromis

Plus c’est dur, mieux c’est pour le Kona Caldera, c’est du moins comme cela que Kona présente son modèle d’entrée de gamme. C’est justement ce que nous avons voulu voir.

Pas de folies

Pas de bouleversements au niveau de la géométrie, si ce n’est un vaste choix de tailles, ainsi qu’un slopping important, gage de facilité pour placer ce Caldera où l’on veut. Dans la pratique, c’est une autre histoire. L’assise est franchement basculée vers l’avant, accentuée par une potence de 90 mm, à zéro degré d’inclinaison. Notons que les accessoires siglés Kona, sont bien finis et costauds, à défaut d’être originaux. Le Caldera accélère fort bien, pour un VTT balade : malgré les 13 kilos du bestiau, il déménage. La fourche Rock Shox Tora SL en 100 mm peut être bloquer pour les plus teigneux, et saluons ses qualités tant en amorti (même en détente), car elle va avoir un sacré travail pour nous faire oublier la raideur de ce cadre. Passer l’euphorie des démarrages sympas, garder la vitesse de croisière ne demande pas d’efforts, si ce n’est qu’il faut bien choisir sa trajectoire pour rester assis sur la selle, car ce cadre offre peu de capacités à absorber les petites et grosses vibrations.

Nerveux certes, mais vite fatigant. Le Caldera a besoin de grands espaces pour s’exprimer. Les petits coins ne sont pas sa tasse de thé, à cause d’une position trop en appui sur les poignets, et d’un refus à tourner vite. En cote, il s’arrache des pires pentes, en prenant soin de garder la roue avant au sol avec une position sur le bec de selle. Si vous aimez les descentes improvisées, rapides, ponctuées de bunny et sauts, raté, ça tabasse trop fort. Le Caldera préfère et de loin, garder ses roues au sol. Kona nous a habitué à des vélos joueurs… Voici un nouveau type de VTT Kona fait pour rouler vite le nez dans le guidon, sur des pistes de préférence sans trop de cailloux, mais un peu de joie de vivre n’aurait pas été un luxe.