Kona 2+2 : le 2+2 se met en quatre

Pur crosseur déluré, le 2+2 renoue avec une géométrie sympa, ce qui lui ouvre des horizons lointains.

Manque de sensibilité

Bien vu, le guidon semi-relevé large de 710 mm allié à une potence de 70 mm. L’ensemble offre une position parfaite entre l’attaque en virage et la recherche de vitesse sur le plat. Y’a pas à dire : il déménage, ce 2+2 ! Les grosses cuisses vont pouvoir envoyer du braquet sans craindre de perdre du rendement. Les relances, aussi bien en danseuse qu’assis, ne font pas s’asseoir la suspension arrière, qui reste pourtant encore active dans cette phase. Vent de face, pluie et boue dans cette plaine qui n’en finit pas n’entament pas le moral du pilote, on peut se permettre de remettre du braquet, d’autant que l’angle de selle de plus de 74° – un peu comme sur certains Rocky Mountain – donne un pédalage en puissance. En côte, tant que l’on reste sur le plateau moyen, la suspension arrière continue de donner une bonne motricité. En revanche, sur le petit plateau, celle-ci n’agit plus ou peu et on perd l’adhérence. On en vient à notre principale critique : le manque de sensibilité de la suspat’ aux petits chocs. Peut-être faudrait-il un amortisseur avec encore moins de freinage en compression de début de course pour exploiter parfaitement le Magic Link. Les phases, très rares, de tôles ondulées espacées mettent à mal la détente, gratifiant le Kona d’un effet yoyo. En descente, ce 2+2 envoie fort. Un vrai petit 4X ! La position, le large guidon, la géométrie favorisent un contrôle parfait dans les courbes, virages serrés et sauts, même si l’on est un peu trop en appui sur le cintre, crosseur oblige.