Dans les paddocks français ou aux coins d’une forêt, on ne croise pas beaucoup de Haibike, alors que de l’autre coté du Rhin, la marque est connue pour être une généraliste de qualité.
Ces parties monocoques sont alors reliées par des tubes carbone, eux mêmes soudés par de la fibre qui est mélangée à de la résine spécialement conçue pour Haibike. Faite de nano particules, elle est sensée renforcer la résine, on serait tenté de les croire vu l’extrême rigidité du cadre. Bases et haubans sont travaillés pour essayer de rendre ce Greed plus confortable, aidés en cela par une tige de selle en diamètre de 27,2 mm, et oui, petit diamètre égal flexibilité, donc confort. Avec 9,60 kg, le Greed SL n’est pas difficile à emmener, sachant que pour quelques euros de plus, Haibike peut encore gagner 1000 g (Greed RX). Il démarre fort ce VTT : la grande rigidité du boîtier de pédalier permet d’envoyer tous les watts disponibles dans les jambes, sans en perdre en chemin. C’est d’autant plus grisant, quand tirant fort sur le guidon, l’avant reste bien en ligne, tout est d’un bloc. A ce petit jeu, celui qui va rester sur le carreau, c’est le pilote s’il n’a pas la condition physique qui va avec le costard du crosseur.
Le Greed donne son lot de sensations fortes
Il ne fait pas semblant le Greed. Les côtes, si elles sont une formalité, demandent à chercher la bonne trajectoire, car la motricité s’avère précaire. Heureusement que Haibike a monté de vrais pneus larges, car les descentes se font rapides, on se prend à jouer, à décoller. Enfin avec modération, car ce n’est pas sa vocation, mais le freinage reste trop fort avec ce disque de 180 mm inutile. Notons le beau travail de la fixation arrière radiale du frein à disque. Sa grande rigidité, si elle donne de super sensations, hormis le confort précaire, le rend viril a balancer d’un virage à l’autre. Il faut être toujours à 100% avec ce VTT, pas de moments de répits. Si le terrain est du type raid Cassis, le pilote va y laisser des plumes, et des places au classement aussi.
