Même s’il faut mettre des lunettes fumées pour regarder le Premier au soleil et que tous les regards se tournent vers vous au moindre arrêt, ce Commençal a une « bouille » assez sympathique dans sa livrée 2010. Un VTT technique pour s’amuser !
Bien équipé avec un train roulant de qualité, des roues Mavic Crossride et des pneus Maxxis, le Premier DLX reçu à la rédac’ accueillait également – et c’était une bonne surprise – une fourche Rock Shox Recon SL en 120 mm. Après cet essai, nous avons trouvé ce choix particulièrement judicieux. Notez que si vous roulez en taille de cadre XS, la fourche montée est en 80 mm. Comme toujours chez la marque andorrane, la position est particulièrement soignée. Si vous souhaitez avoir la tête dans le guidon, passez votre chemin. Ici, place au plaisir du pilotage ludique. Nez au vent, guidon court et prêt à jouer : c’est parti pour de nombreux kilomètres qui se révéleront très agréables.
Facile, amusant, capable de rouler longtemps, le Premier est une belle réussite qui comblera tous les pilotes aimant le VTT, tout simplement.
La notion de confort a enfin été retenue. Passer sur des chemins défoncés est du domaine de supportable. Du moins, tous les petits impacts et vibrations sont bien dissipés. Pour les chocs moyens et gros, la position debout est plus appropriée. Fuyez les grandes allées forestières, le Premier adore se faufiler sur les monotraces sinueux, voire tracer une ligne improvisée. La maniabilité est diabolique grâce à une géométrie compacte et joueuse et une position davantage faite pour un dual technique. Une épingle trop serrée ? Un pivotement sur la roue avant remet le Commençal dans le bon sens. Une sortie de virage trop large ? Il suffit de le coucher pour retrouver sa ligne. Le pilote est bien aidé il est vrai par des pneus Maxxis qui décrochent avec douceur. Attention à la garde au sol, très limite. On se demande ce qui se passerait avec une fourche de 100 mm ! Les relances ne sont pas plombées par l’inertie du VTT.
ça part très fort et la vitesse ne «s’assoit» pas au bout de 300 m, même s’il faut composer avec une position peu aérodynamique. Les grimpettes ne sont pas proscrites. Le Premier DLX est capable de passer les pires dénivelés mais il faut une bonne technique pour rester en selle. Gare aux cabrements. Bien sûr, dans les descentes pas trop rapides, c’est un vrai jouet. La «Commençal touch». Là, on le place où on veut. Prudence quand même dans le très rapide, les gros sauts, les virages relevés pris à Mach 2… Il ne faut pas s’appeler Cédric Gracia pour en tirer la quintessence mais on peut se laisser surprendre par cette partie cycle qui nous a bien amusés. La sanction peut vite tomber en raison d’un empattement court.
