Bien conçu, joueur, avec un rendement permettant des pefs dans les raids longue distance musclés, l’Enduro Comp donne envie de rouler loin.
Une position étudiée pour attaquer
Qualité de soudures parfaite, peinture résistante. L’équipement basique est un peu lourd. Cet enduro passe les 14 kg avec pédales mais la qualité est au rendez-vous. La fourche Rock Shox Lyrik Solo air fonctionne parfaitement, tout comme l’amortisseur Fox RP2. Ajustez la pression, une seule chambre à air, la détente et c’est parti ! La position est étudiée pour attaquer en descente mais aussi pour être à l’aise sur du roulant et en montée. Ce VTT avance tout seul. Il n’est pas prêt, bien sûr, pour s’attaquer à un chrono de cross-country mais 60 bornes à son guidon d’une traite sont un vrai moment de plaisir. Le rendement suit la cadence des coups de mollets : peu de perte de puissance lors des accélérations, même si on sent la suspension osciller. ça déménage fort. Cela reste un gros vélo mais réaliser un bunny-up est un jeu d’enfant en profitant de ses bases courtes.
Les troncs d’arbres sont passés avec une marge, d’autant plus accentuée qu’il n’y a pas de grand plateau. Pas réellement gênant, sauf dans les parties roulantes en descente où l’on est obligé de rester en roue libre. Très vif, le Specialized s’engage dans les monotraces sans retenue, avec une capacité à se relever étonnante, même dans du très technique. L’équilibre du cadre, avec sa boîte de pédalier abaissée, le rend apte à improviser dans le très pentu et le rapide. Le regard suffit à l’emmener où l’on veut avec des trajectoires précises et une prédilection pour les courbes relevées. On se cale dedans et l’on prend de l’angle, géant ! Facile à rouler, ce VTT n’a pas peur des côtes. On se cale sur le bon rapport et la motricité fait le reste. On regrette qu’il n’y ait pas 34 dents sur la cassette pour soulager le pilote dans les cas difficiles.