GT Zaskar 9R Elite : Stylé et performant 

Zaskar, voilà le modèle emblématique, le VTT mythique de la marque GT. Aujourd’hui, le Zaskar est décliné en 29 pouces à moins de 1 500 €, et ce modèle 9R Elite semble offrir de belles prestations. Nous avons voulu en savoir plus…

Des marques renommées

Crankbrother, Easton, Maxxis… prix réduit ne signifie pas équipement au rabais ! A ce stade on sait pourtant déjà que l’on risque de regretter l’absence d’un axe traversant de 15 mm entre la roue avant et la fourche ainsi que l’option « + » sur le dérailleur arrière Shimano XT Shadow. Pour le reste et, encore une fois, pour le prix, c’est un sans faute. A l’occasion d’une compétition comptant pour le challenge XMB (XC musclé) des Alpes Maritimes, c’est équipé d’une paire de Mavic CrossMax ST que l’essai débute. Un moyen de réduire le poids du train roulant histoire de faire monter le curseur performance. Effectivement notre Zaskar aura gagné sur certains points comme l’inertie, et donc la facilité à l’emmener, en revanche, sur le plan du confort et de la motricité, ce fut un relatif échec. En cause, le fait d’avoir associé des produits aux caractéristiques incompatibles, à savoir une grande rigidité axiale. Quelle bonne surprise alors de poursuivre le roulage du vélo avec ses roues d’origine. Des roues dotées de jantes fines et basses, beaucoup plus tolérantes et adaptées à ce type de châssis. Dans l’idéal, c’est plutôt une paire de roues de type Notube ZTR qu’il aurait fallu monter pour réellement obtenir le mariage idéal. Un confort recouvré dans une mesure suffisante pour retrouver à la fois le plaisir simple de cheminer et cette fameuse motricité qui caractérise les meilleurs 29 ». On en profite pour dire tout le bien qu’on pense des pneus Maxxis Aspen qui allient une carcasse fine et souple à un design de crampons qui lui donne de réelles qualités sur les portions roulantes autant que techniques, à condition que le sol soit sec.

Côté position, on note que GT opte avec bonheur pour un tube supérieur long qui autorise le montage d’une potence, potentiellement plus courte encore que la jolie petite Easton en 90 mm. Un fait encore trop rare et pourtant, le pilote a tout à y gagner, notamment en terme de stabilité. Dans cette configuration d’origine, le Zaskar apporte déjà la majorité des éléments positifs que l’on attend d’une machine bien née. Une fois qu’on a compris qu’il a besoin d’être accouplé à des roues plutôt souples pour obtenir une osmose parfaite avec son cadre à la rigidité axiale et latérale avérée, on a fait le plus gros. Le boîtier bas apporte la stabilité nécessaire à basses et hautes vitesses. Ainsi on peut gravir de belles côtes grâce aux 24 dents du pédalier double. Il n’est pas pour autant en déficit de maniabilité et il doit sa faculté très affirmée à tourner court grâce à son angle de direction plutôt fermé. Le seul regret dans ces fameuses épingles où il faut tourner le cintre à presque 90° par rapport au cadre, c’est l’absence d’axe de 15 mm à l’avant qui aurait effectivement comblé le manque perceptible de rigidité latérale de l’ensemble fourche/roue. Une fourche par ailleurs dotée d’un blocage au cintre dont on abuse volontiers dès que le sol s’adoucit. Le Zaskar nécessite de rouler relâché en descente pour obtenir le meilleur résultat, et lorsqu’on y parvient, les pires voies romaines ne lui font plus peur. En revanche, c’est là que le « + » du dérailleur manque, et dans cette version, le dérailleur arrière peine à maintenir la chaîne sur les plateaux. Encore faut-il pour ça rouler sur ce type de chemins. Du rendement largement au niveau des attentes et des réelles aptitudes en descente aident à une tolérance bienveillante concernant les quelques « regrets » évoqués. Du style mais pas que, le Zaskar Elite 29 reste un excellent choix !