Dans le segment des VTT à 1500€, le Giant Trance X3 et sa suspension Maestro ont plus d’un atout à faire valoir. Son comportement vous permettra de rouler sur tout type de terrain, en côte comme en descente.
Bien sûr, l’équipement est moins flamboyant que sur le X1 mais avec une fourche Rock Shox Recon 335, du Fox Float R pour l’amorto, du Race Face pour la tige de selle et la potence et enfin le Shimano XT Shadow, l’utilisateur est comblé. L’Alpha Drive de FSA n’est pas le meilleur des pédaliers mais il fallait bien faire quelques concessions pour rester compétitif au niveau tarifs. Pas de lézard : dans l’élection du plus beau VTT, le Giant l’emporte haut la main. Mais l’habit fait-il le rider ? A peu de choses près, oui. Même si votre serviteur, pourtant habitué à toutes les assises, a commencé par souffrir d’un mal au niveau du fessier. Cette selle WTB Devo n’a convenu à personne.
Le Trance X3 prouve que 120 mm de débattement sont amplement suffisants pour la plupart des terrains rencontrés malgré un petit manque de confort au début, il faudra vous y habituer !
La première impression est négative mais nous passerons outre : les kilomètres alignés avec ce Trance X3 sont un pur bonheur pour les vététistes à la recherche d’un vrai vélo de randonnée performant. Randonner ne veut pas dire pédaler en tongs et longer un canal. C’est plutôt un vaste programme qui consiste à rouler en plaine comme à dévaler les pentes de la Pass’Portes, aux Gets. Les suspensions sont faciles à régler. La position est plutôt allongée malgré un tube horizontal relativement court. La potence de 105 mm de long enlève malheureusement pas mal de plaisir de pilotage. Est-ce dû à l’amortisseur, moins performant que sur le Trance X1 ? Toujours est-il que nous n’avons pas retrouvé le même confort ni le même rendement. On sent très clairement que le VTT manque de pêche à l’accélération. Le train roulant complet n’est pas une référence. Le Qbikes et le joyeux Lapierre se promèneront dans sa cour…
Reste que les qualités du Trance sont là : c’est toujours un régal de le placer en courbe avec l’assurance de pouvoir en garder sous les mollets pour ressortir comme une balle ou de pouvoir improviser s’il faut changer de trajectoire. Les freins Hayes Stroker Trail sont presque trop puissants pour qui n’est pas habitué à s’arrêter sur 3m, d’autant que les pneus Kenda Nevagal n’ont pas une accroche extraordinaire. La motricité, excellente, vous fait grimper assis ou debout n’importe quelle côte. La suspension ne pompe pas, il suffit d’envoyer. C’est en descente, et malgré cette potence trop longue, que vous apprécieriez le plus le système Maestro qui ne mollit pas, même après de beaux sauts. L’impression de ne jamais talonner est bluffante et en plus, on garde une progressivité constante. Avec ce Giant, de grands horizons s’ouvrent devant vos roues.