Pour 2011, Trek fait évoluer son Top Fuel en détail avec pour objectif clair d’obtenir le tout-suspendu de cross-country le plus abouti et performant du marché. Un pari réussi que nous avons pu vérifier durant deux jours d’essais à Brian Head dans l’Utah, aux Etats-Unis.
Pour vous donner une idée la position ouverte de l’amortisseur correspond à la position 1 du Pro Pedal d’un amortisseur arrière RP23 tandis qu’en position fermé ola position 1 du Pro Pedal d’un amortisseur arrière RP23 tandis qu’en position fermé on obtient l’équivalent d’un Pro Pedal en position 3. L’amortisseur Fox RP2 est réglable sur deux positions au guidon via le levier de blocage Fox réalisé par Shimano situé à l’intérieur de la poignée droite. A gauche, on retrouve le même levier permettant de bloquer la fourche. La suspension arrière reste confiée au système ABP. Le coeur du système est situé au niveau de l’axe arrière qui est utilisé comme point de pivot de la suspension arrière et associé à une biellette en magnesium.
Machine à rêve
Le 9.9 SSL, c’est un peu la vitrine de Trek en matière de machine à rêver : à un peu moins de 7 000 e la marque américaine s’est lachée au niveau de l’équipement, avec du carbone à tous les étages : du poste de pilotage à la tige de selle, en passant par les rails de la selle et jusqu’aux roues munies de jantes en carbone Tubeless Ready. L’ensemble des périphériques est siglé Bontrager, la marque d’équipement «maison» de chez Trek.
Trois lettres qui en disent long
Donne moi un X, donne moi un T, donne moi un R et tu obtiens cette chose dont tout le monde parle actuellement, j’ai nommé le nouveau groupe Shimano XTR. Trek a opté pour la totale en 2×10 vitesses (pédalier en 42-30 et cassette de 11-36), avec les nouveaux freins (en disque de 140 mm à l’arrière). Ce nouveau groupe vous a déjà été présenté dans un précédent numéro de «Vélo Tout Terrain», on évitera donc de se répéter au profit de choses nettement plus essentielles : le feeling sur le terrain… Seulement si vous êtes sages et que vous comptez lire cet article jusqu’à sa dernière ligne !
3 000 !
Pour essayer ce nouveau Top Fuel, nous avons traversé l’Atlantique en direction de Las Vegas, quelques jours avant l’Interbike. Après une présentation de notre futur joujou durant deux jours, nous prenons la direction de Brian Head, une station située dans l’Utah, à un peu plus de 3 h de route de Vegas. Ah, on avait oublié de vous dire une chose : c’est à 3 000 m d’altitude… Préparez les masques à oxygène ! Après une nuit réparatrice, on attaque enfin les hostilités avec une première sortie au guidon de ce nouveau Top Fuel 9.9. Avec un peu d’appréhension, car à cette altitude la côte la plus anodine peut se transformer en véritable parcours du combattant ! C’est donc avec une légère peur que l’on attaque la première ascension, un chemin assez large qui fait rapidement monter le rythme cardiaque. Allez, on tient le coup, ce n’est que le début. Il faut dire qu’avec une telle machine entre les jambes, n’importe quelle ascension se transforme en partie de plaisir, tellement ce VTT est efficace et vous donne des ailes…même à 3 000 m d’altitude ! Arrivé au point culminant, le sentier se rétrécit et laisse place à un long monotrace en crête. C’est le moment d’envoyer les watts pour se rendre compte que le Top Fuel ne demande qu’à envoyer la sauce. La rigidité arrière est un pur bonheur dès qu’il s’agit de sprinter pour déposer ses potes de sortie ou ses adversaires. Bluffant d’efficacité, ce VTT n’en demeure pas moins confortable. Un comble pour un produit destiné à la compétition pure et dure ! Grâce à une position de pilotage assez relevée, le Top Fuel distille un confort honorable pour sa catégorie, même si ses supensions ont plutôt été pensées pour rouler vite que pour apporter du confort à son pilote.
Un cadre qui ne demande qu’à accélérer à chaque sortie de virage et rouler toujours vite demande un pilote doté d’un physique capable d’en tirer le meilleur ! On reste toutefois bien loin du crosseur du style tête dans le guidon : le Top Fuel 9.9 SSL distille un brin de fun et de folie dans son pilotage. Amusant dans les enchaînements de virage et très stable en descente, il aime se faire chahuter. Ce côté joueur est loin de nous déplaire car Trek n’oublie pas l’essentiel : se faire plaisir au guidon d’un VTT de caractère ! Côté fiabilité en tout cas, rien à redire. Nous avons poussé le Top Fuel dans ses derniers retranchements en descente, sur de longues distances et nous avons été bluffés. Pas le moindre signe de fatigue au niveau des périphériques, même du côté des roues et de leurs jantes en carbone qui ont passé avec brio le verdict de la montagne et des sentiers truffés de roche. Côté suspensions, Trek a brillament su tirer profit des 100 mm du Top Fuel. Même sur les pistes du style tôle ondulée les suspensions du Top Fuel permettent de rouler vite, sans avoir mal aux bras ou aux mains. On en vient même à se demander si l’on roule avec seulement 100 mm de débattement car des VTT du marché dotés de débattements supérieurs n’offrent pas de telles qualités d’amortissement…
