Stevens Stoke : le Randonneur Grande Vitesse

Distribuée, en France, par Paul Lange, la marque allemande bien connue de l’autre coté du Rhin propose quelques VTT bien sympas comme ce Stoke.

Les pattes arrière, taillées dans un bloc d’aluminium, supportent la patte de dérailleur, remplaçable, et le support d’étrier qui ne semble pas près de plier. Les haubans sont soudés au-dessus du tube horizontal. Le confort risque d’en prendre un coup mais cela permet d’abaisser le centre de gravité du cadre. C’est le groupe Shimano SLX presque au complet qui équipe le Stoke. Tant mieux, ce milieu de gamme est vraiment dans le coup et il n’a pas à rougir face aux groupes les plus prestigieux. Le train roulant est constitué de moyeux Shimano SLX, de jantes Mavic X117 et de (très bons) pneus Schwalbe Ralph Racing, bien fins pour du 2.25. Pour soulager nos bras, la fourche Rock Shox Reba SL en version 100 mm est un excellent choix : facile à régler, fiable, absorbant bien chocs petits et moyens…

Confortable et fiable, le Stoke saura se faire aimer

Rien à critiquer dans le cadre d’une utilisation cross-country. L’assise est un juste milieu entre la recherche de vitesse et la possibilité de regarder le paysage. Sinon, à quoi bon rouler dans la nature ? Les mensurations du cadre n’ont rien de révolutionnaire. Avec des bases coupées à 425 mm, un empattement à 1 090 mm et un tube supérieur à 595 mm, nous sommes dans de l’archi-classique. Le démarrage n’est pas mou du genou, ça pulse bien… sans pour autant donner l’impression d’avancer. Seulement, le compteur affiche vite un 25-30 km/h. Mieux, la vitesse ne faiblit pas avec le vent de face. La commande de blocage de la fourche au guidon peut se justifier lors de relances musclée. Le reste du temps, profitons de sa souplesse face aux chocs. Avec ce petit gabarit, on s’attendait à une maniabilité hors pair mais il faut forcer le Stoke pour tournicoter sur les sentiers étroits et techniques.

Les parties trialisantes ne sont pas son fort non plus, la direction a tendance à «tomber» dans les demi-tours. En descente, la stabilité est au rendez-vous. L’angle de fourche, généreux pour un crosseur, rassure aussi bien le novice que le pilote expérimenté qui en profite pour mettre les gaz. Pour stopper l’ensemble pilote-VTT, on peut compter sur les freins Shimano SLX. Leur toucher très fin permet de bien doser le freinage et de sentir le moment où les roues bloquent. Un disque 180 mm à l’avant est le bienvenu vu les vitesses atteintes dans le négatif. Nous craignions l’inconfort dû aux haubans, il n’en est rien sur le terrain. Le Stevens a passé allègrement les zones de tests. Nous profitons de cette souplesse pour gagner en motricité dans les côtes, en prenant garde d’être sur le bec de selle sur les gros pourcentages.