Scott Scale 20 : un Scale aux dents longues

Nous avons devant nous le cadre rigide carbone VTT le plus léger du marché, car à moins de 899 grammes… En tout cas, le Scale ne plaisante pas dans sa présentation, ici dans sa livrée milieu de gamme.

En route pour le Nirvana !

La position de pilotage pur compétition ne fait pas dans le tourisme, c’est un programme «gaz en grand» qui est au menu. Le buste est penché sur l’avant, avec un touche prononcée sur le Scale. Dommage car avec un poste de pilotage un peu plus haut, le comportement du Scale aurait été un peu plus ludique. On peut même dire qu’il est amusant ce chasseur de chrono. Au démarrage, dès les premiers coups de pédales, il se passe beaucoup de choses : ça déménage sévère ! Avec des bases coupées à 420 mm , toute la puissance est intégralement transmise. Ce cadre est exceptionnel de nervosité, si ce n’est que le Scale est avare en sensation, quoique, car poser ses fesses sur cet engin, et vous comprendrez ce qu’accélérer veut dire. Un VTT peut être nerveux au démarrage, mais «s’asseoir» une fois la vitesse désirée atteinte. Ici, c’est vous qui allez caler, car rien ne les arrête. Ils en redemandent. Le plateau de 44 va rapidement s’user à ce rythme. D’autant que la rigidité au niveau de la boite de pédalier permet des remise de gaz explosive. La boite ne se déforme pas d’un pouce, tout comme la douille de direction, donnant une rigueur dans les trajectoires.

Le placement du Scale dans des situations délicates, se fait sur des œufs, on a la sensation qu’il «tombe» sur l’angle, faute d’un avant très chargé par le poids du pilote. Il faudra faire attention sur terrain gras de ne pas perdre l’avant. La sortie des virages se fait à bloque, avec l’un comme l’autre une folle envie de partir en roue arrière, tant ça part fort. Nous abordons le chapitre qui fait souvent mal aux fesses surtout lorsque l’on parle de VTT de compétition, le confort. On peut affirmer que ces spécimens sont les plus confortables de la planète carbone, et de loin. Si le Scott a plus que progressé par rapport aux millésimes précédents, il reste perfectible sauf pour les les courses marathon longues distances, et même la moyenne montagne, ou les terrains défoncés du Sud Est de la France. Certes il faudra penser à changer les pneumatiques, notamment du Scott dont les Schwalbe n’ont pas résisté aux pierres acérées des Cévennes, mais le constat est là ! Côté montée, c’est un grand plaisir de pouvoir relancer en danseuse et de garder le plateau moyen presque tout le temps, profitant de la motricité offerte par les triangle arrière de nos deux protagonistes qui viennent plaqué la roue arrière au sol ! Associé tout çela, à la faible masse de ce vélo et vous aurez compris que le petit plateau est parfaitement inutile ! Pourquoi ne pas proposer ce vélo en double plateau ! Attention toutefois, a bien rester sur le bec de selle, le Scott aurait tendance à faire des roues arrières sans prévenir. Et oui, les bases à 420 mm ont aussi leur revers.