Qbikes Empire The second : le racer abordable

Qbikes a revu les tarifs de son Empire à la baisse pour 2010. Bonne nouvelle, il vous faudra déormais débourser seulement 2 799 euros pour vous équiper d’un vrai bike de DH évolutif.

Le débattement sera alors de 200 mm ou 220 mm. Dans les deux cas deux points de fixation permettent de modifier la géométrie. L’ensemble forme un V procupant un énorme dégagement au niveau des jambes ainsi qu’un sloping très prononcé. Pour la suspension arrière Qbikes a privilégié la simplicité en optant pour un système monopivot. Le bras arrière est muni de bases arrière asymétriques de section rectangulaire. Le design favorise la rigidité, en particulier au niveau de la zone du point de pivot constitué de deux énormes roulements étanches à l’arrière desquels on retrouve pas moins de deux renforts placés entre les bases et le pneu. La douille de direction est pour sa part réalisée au format 1.5”.

La bonne affaire!

Avec une baisse de pas moins de 400 e par rapport à 2009, l’Empire The Second devient du coup un sacré bon investissement pour celui qui désire se lancer dans la DH. Bien sûr à ce prix là ne vous attendez pas à du haut de gamme du côté de l’équipement. La transmission d’entrée de gamme est composée d’un dérailleur arrière et d’une manette Sram X5, associé à un pédalier Truvativ Ruktion. La seule touche haut de gamme est apportée par le guide-chaîne E-Thirteen. Côté freins ce n’est pas le grand luxe non plus. Les Formula Oro K18 en disques de 200 mm ont cependant le mérite de remplir parfaitement leur tâche en terme de puissance et d’endurance. Les suspensions sont confiées à Marzocchi avec un amortisseur arrière Roco et une fourche 888 RCV 2009, l’entrée de gamme de la famille 888.

Un rail !

Pour tester correctement l’Empire direction la région de Grenoble, histoire de trouver de la pente et un terrain de jeu dans lequel ce Qbikes peut pleinement s’exprimer. Premier essai, nous prenons la direction la piste de Saint-Nizier. On trouve immédiattement ses repères au guidon de l’Empire grâce à son tube supérieur offrant un impressionnant dégagement au niveau des jambes. On peut bouger son corps en toute liberté sans à aucun moment être gêné. On enchaîne les premières épingles serrées et les premières sensations se font sentir. Ce vélo n’est pas dans son élément dans le technique et il faut vraiment le bouger pour l’inscrire dans les courbes serrées. On lâche les freins dans un pierrier…et là, on a le doux sentiment de se retrouver au guidon d’un autre vélo. Dans le rapide l’Empire est un rail, bien aidé par son empattement record qui procure une stabilité de folie. Reste que la suspension arrière ne nous a pas franchement convaincu en terme de sensibilité, l’amortisseur arrière Roco ayant trop tendance à dribbler et à se bloquer au freinage

Après inspection, le problème vient probablement des bagues situées au niveau du cadre qui empêchent toute mobilité de l’amortisseur. Conséquence : le piston ne travaille pas dans l’axe, ce qui entraîne de nombreux frottements. Le phénomène est beaucoup moins sensible à vitesse élevée où la suspension arrière encaisse sans broncher. Idem dans les réceptions de saut. L’Empire est sain et équilibré. En revanche, gros carton rouge pour le choix des pneumatiques. Les Toro sont de véritables savonnettes dans les pierriers et les racines. L’accroche latérale est plus que précaire, ce qui nous vaudra quelques belles glissades avec conclusion dans un arbre. C’est dommage car on sent vraiment que le chassis même bénéficie d’un énorme potentiel et ne demande qu’à lacher les freins. L’autre bonne surprise de ce test concerne les relances au guidon de l’Empire. Ce VTT accélère fort, très fort même !