Qbikes EAL Element RC1 : l’Element manquant

Du côté de Marly, on ne bouleverse pas les gammes tous les ans pour ne pas déstabiliser les acheteurs. C’est par petites touches que Qbikes fait évoluer ses vélos, parfois même en cours de millésime.

En selle, pas de doute quant à la fonction première de l’Element : pas le temps de musarder… C’est parti pour de belles séances de nez dans le guidon. Première surprise : ce VTT est court et se manie très facilement dans les chemins tortueux. L’avant du cadre, rigide, rend les trajectoires précises. Si le guidon a vu sa largeur augmentée (avec bonheur), cela reste un cintre plat, avec toujours les mêmes difficultés pour être à l’aise dans le très technique. Cette belle maniabilité n’est pas obtenue au prix d’une stabilité précaire.

L’EAL Element RC1 prouve qu’avec un prix serré, on peut viser les premières places!

Aidé par une garde au sol basse, donc un centre de gravité rabaissé, on peut lâcher les freins Formula Oro K18 en descente. Ceux-ci stoppent net, voire trop pour les non-initiés. Il faut tempérer : quand il est nécessaire de décoller, on peut passer par la case «Stage chez Fabien Barel» car l’assiette a tendance à faire plonger le Qbikes vers l’avant. La Rock Shox SID a laissé sa place à la Recon SL qui ne joue pas dans le même registre mais qui fonctionne très bien, tant en compression qu’en détente. Reste les petits chocs où elle est peu sensible. Côté confort, nous avions un peu peur de la formule ” Ubox “. En fait, c’est sur les gros chocs. Là, on rebondit on/off.

En montée rapide, on déplore une perte de motricité de l’arrière. Le confort est aléatoire dans les pierriers. Hormis dans la grosse caillasse, le cadre filtre bien les vibrations, même dans les chemins de type voie romaine. Cet Element est quand même conçu pour la compétition sur des parcours vallonnés. Là, on profite de sa légèreté qui autorise les relances, on ne s’essouffle pas au moindre faux plat ou avec un vent de face. Les accélérations sont vigoureuses : l’arrière du cadre et le boîtier de pédalier ne plient pas sous les mollets, les sensations sont bonnes. 10,9 kg, 1 299 € : voilà les chiffres pour accéder à la compétition de cross-country.