Merida One Twenty TSF 800 : tempérament de feu

Difficile exercice que celui consistant à attirer les regards avec une suspension reprise par de nombreuses marques. Cela n’empêche pas ce tout nouveau Mérida One Twenty d’avoir sa propre personnalité.

Autre touche Mérida, la douille de direction semi-intégrée en forme d’œuf, censée apportée plus de rigidité. Contrairement à ce qu’indiquent les caractéristiques sur le site Internet, les One Twenty sont livrés en France avec une fourche Fox Float RL. On ne va pas s’en plaindre ! Le reste de l’équipement est de bonne facture, fiable, avec des roues Mérida qui se révèlent rigides malgré le peu de rayons. Côté freinage, on trouve carrément des disques de 180 mm de diamètre montés sur ce 120 mm, avec des Avid Elixir 5 qui avaient tendance à brouter à froid. La position de pilotage est idéale pour le programme du One Twenty : appui modéré sur les poignets et assise relativement droite. Au premier coups de pédales, on sent bien que ce n’est pas un foudre de guerre. La suspension arrière répond par un enfoncement lors des phases de relance, sans pour autant plomber le moral du pilote une fois la vitesse de croisière atteinte.

Le rouge va bien à ce Merida qui possède un tempérament de feu

Assis, le One Twenty réagit bien (sauf pour les «grosses» cuisses). On peut envoyer les chevaux pour rouler vite. Même en le réglant avec des suspensions très souples, ce Mérida n’est pas le plus confortable des VTT. La tenue de cap est franche lorsqu’il s’agit de le balancer en force dans une courbe. On peut modifier la trajectoire, sans le désunir, d’un simple coup de guidon (qu’on aurait préféré plus haut et plus large). Une géométrie sage alliée à une bonne motricité autorise des montées corsées sans risque de décrochage ni de retournement. Merci aux ingénieurs d’avoir pensé à un étagement en 34 dents pour la cassette. Dans les petits coins, le One Twenty se faufile avec vivacité. Un vrai régal, d’autant que les bunny-up sont déclenchés facilement. Là où cela se gâte, c’est dans les descentes rapides. Même si les angles se couchent un peu sous le poids du pilote et les réceptions de sauts, il reste instable. Peut-être parce qu’on lui en demande beaucoup, grisé par son côté joueur…