Merida O Nine Team D : objectif la gagne !

Incroyable usine à sensations, l’O Nine peut aligner des bornes sans souci pour le dos du pilote puisque le confort est l’une de ses qualités premières.

Usine à sensations

A noter aussi l’absence de dérailleur à collier pour en gagner encore quelques-uns. Depuis toujours, nous prônons l’utilisation de tiges de selle en ø27,2 mm pour gagner en souplesse, donc en confort, alors que depuis des années, les chefs produits prônaient l’inverse. Il est amusant de voir le vent de l’histoire tourner. Nous n’avions qu’une envie : mettre les watts et profiter de ses bases coupées à 420 mm. Sur ce plan, on n’a pas été déçu. Quel plaisir d’appuyer sur les manivelles et de sentir les km/h défiler, sans avoir l’impression de forcer. Le rendement est présent à tous les niveaux du pilotage. Ce VTT est une usine à sensations. Un plaisir gâché une fois de plus par un guidon plat qui ôte l’attrait d’un contre-braquage ou d’improvisations dans les monotraces. D’autant plus que ce pur crosseur de compétition est amusant. Il est maniable, très précis dans ses trajectoires, aidé par une fourche que l’on croyait enterrée, une Manitou au fonctionnement onctueux.

La cassette Shimano XTR en 11/34 est la bienvenue : il motrice tellement dans les côtes que vous serez inévitablement tenté de les passer toutes, même les plus pentues. Certes, il déleste un peu de l’avant dans ces conditions extrêmes mais ce Merida nous en donne tellement que l’on peut bien pardonner ce petit défaut. En descente, on peut se lâcher, il reste stable, avec sa géométrie rassurante, même si la fourche manque un peu de rigidité. Là où nos vertèbres l’attendaient au tournant, rien à signaler. Nous avons affaire – et de loin – au VTT semi-rigide carbone le plus confortable du marché. D’une sortie test de 40 bornes, c’est près de 80 qui ont été alignées avec un bonheur total. N’hésitez pas : que ce soit pour viser le podium ou aligner simplement des bornes à une vitesse supersonique, cet O Nine est fit pour vous. Même si 5 000 e le bout, c’est franchement très cher…