La pluie est presque devenue une légende dans les Vosges. Mais on vous rassure : il ne pleut pas tout le temps, loin de là! Lors de notre périple dans le parc naturel des ballons des Vosges, nous avons parcouru les sentiers sous un soleil radieux. Les parcours sont très nombreux, variés et les gens accueillants. Rien de mieux pour passer un agréable moment !
Irwego est un nouveau tour opérateur sportif. Encadré par Rémy Absalon et Gwen Fouché, deux pilotes VTT de haut niveau, il est précisément implanté dans les Vosges. Rémy, pilote Commençal en DH marathon, arrive toujours à nous surprendre : il poursuit la compétition de haut niveau en plus de son boulot. Mais justement, quel est ce boulot ? Eh bien, Irwego organise tout simplement des séjours pour les particuliers ou les entreprises, avec des stages en montagne. Le but est de montrer la diversité du patrimoine local à travers différentes activités en montagne. Spécialisés dans le VTT, ils proposent également d’autres sports offrant des sensations fortes comme le ski/snow, les activités des parcs aventures ou le quad. Bref, tout pour motiver les troupes dans un cadre naturel très reposant. Au cours de notre escapade vosgienne, ils nous ont proposé différents circuits pour découvrir la région, au cœur du parc naturel des ballons des Vosges. Nous avons retenu trois parcours plutôt descendants.
Un premier parcours qui donne de vraies sensations…
Premier parcours avec du dénivelé négatif. Le départ se fait juste en dessous du Hohneck. Pour y arriver du côté de Gérardmer, nous avons emprunté le Col de la grosse pierre. Ce parcours privilégie le panorama de la vallée de la Bresse avec ses versants gorgés de prairies et de forêts de sapins. Cette ville est bien connue pour sa station de ski, la plus importante de l’Est de la France. Le Hohneck est le point culminant du département des Vosges (1 366 m d’altitude) mais pas celui du massif Vosgien (1 424 m pour le grand Ballon situé en Alsace). Le Hohneck est un lieu très connu dans la région, situé sur la route des crêtes qui serpente au sommet sur tout la longueur du massif, du Nord au Sud. C’est un passage obligé, avec son hôtel-restaurant attirant un grand nombre de passionné de la montagne et de vacanciers. Le panorama est à cheval entre l’Alsace, à l’Est, et les Vosges, à l’Ouest. Là, on déguste des spécialités locales, mets gourmands et rassasiants. L’établissement est ouvert de la mi-avril à la mi-octobre. Durant cette même période, si vous êtez un peu curieux et courageux, vous apercevrez des chamois au lever du soleil. Ils montent au petit matin jusqu’à vos pieds pour redescendre, une fois le jour levé, dans la vallée alsacienne.
Mais place au VTT ! Vers l’Ouest, des sentiers gorgés de points de vue sont entrecoupés de singles parsemés de petites pierres, et parfois lisse et roulant. On est encore au sommet. Les sentiers sont dégagés. Seules des herbes hautes viennent frotter les mollets et humidifier les chaussures lors d’une rando matinale. On est dans les pâturages. Régulièrement, on croise un abri du Club Vosgien. Attention : ce club de piétons balise parfaitement les chemins mais demande aux vététistes de rester maîtres de leur char d’assaut ! En plongeant dans la vallée, un chemin plus large vous guide sur un lac de montagne, le Blanchemère. Il est au cœur de la forêt et donne son nom à une rivière en aval, qui rejoint la Moselle. La forêt en question est une vraie forêt de sapins. Des sapins d’une taille impressionnante qui couvrent entièrement les sentiers. Nous sommes ici dans la forêt de la Bresse. Plus bas, c’est une portion de relance puis un enchevêtrement de sentiers qui vous permettront de faire le plein de sensations. Pour récupérer la voiture sur le parking, c’est la remontée qui vous attend maintenant. Jusqu’à présent, le parcours était descendant, adapté aux adeptes du vélo tout-suspendu avec environ de 140 mm de débattement. Un parcours d’enduro relativement engagé.
Le second parcours est plus adapté au grand public. Il part également du Hohneck. Nous avions rendez-vous à 9h avec Julien Absalon, que l’on ne présente avec son deux titres de champion olympique en cross-country, et l’équipe d’Irwego, c’est-à-dire Rémy Absalon, son frère, et Gwen Fouché. Notre parcours s’élance cette fois en direction du Nord. En restant sur le sommet de la crête, on surplombe un paysage magnifique le long de la frontière vosgienne, avec un versant plus abrupt sur la droite et de grande étendues sur la gauche. Au loin, c’est le lac de Longemer que nous apercevons, au milieu de couleurs bleues et vertes. En fin de saison, c’est le jaune qui ressort au milieu de cette verdure. Irwego nous fait apprécier les différents types de terrain qui s’offrent à nous. En descendant des sommets, quelques petites pierres tapissent un grand chemin de terre qui sillonne entre les arbres. Entre les lacs sauvages, les tourbières, les cirques glaciers et les sentiers sinueux, la descente en direction du fond de vallée s’effectue assez facilement. Arrivé en bas, personne ne nous empêchera de piquer une tête dans le lac de Gérardmer, situé à 736 m d’altitude. L’eau est froide hors saison mais tout à fait agréable en été. Vous trouverez une plage de chaque côté, quelques campings en bordure et de grandes étendues pour jouer aux boules. Bref, de quoi passer un bon moment avec papy et mamie !
Des sentiers cachés recellent de potentiel à découvrir absolument
Toujours emmenés par les guides Irwego, nous avons arpenté un troisième sentier, délirant et de bon niveau. Celui-ci, seuls les locaux le connaissent. Enfin, presque. Il se situe juste au-dessus de Cornimont, l’ex-terrain de jeu du “slopestyler» Christopher Hatton. Cette fois, il faut s’accrocher ! Le single commence doucement, avec une vue sur l’ensemble de la vallée située en dessous. Mais ce n’est pas le paysage qui nous intéresse aujourd’hui. Nous voulons rouler autant que possible, multiplier les sauts, avaler les virages relevés et faire fumer les disques. Le circuit favorise plutôt une pratique engagée, ce qui convient à la plupart d’entre nous. Rémy confirme notre première impression. Il est l’un des mieux placés pour le dire puisque depuis tout petit, il arpente et dévale tous ces sentiers. Outre la richesse de la pente, on appréciera ici des parties rocailleuses, roulantes et cassantes, idéals pour se tirer la bourre et tenter de doubler le petit copain. Dans les Vosges, vous trouverez tous les types de parcours. Certains préféreront la randonnée longue durée, d’autres celles de courte durée mais avec du dénivelé (avec éventuellement une remonté en voiture). En fin de journée, personne ne pourra résister à la gastronomie vosgienne. ” La Bête des Vosges» – qui tire son nom d’une légende en rapport avec une louve – est une bière ambrée élaborée dans les Vosges, à savourer (avec modération) avec un plat de pommes de terre et de la charcuterie. Bon appétit messieurs, dames !
