La mouture du Zesty 2010 est une réussite totale, que l’on parle suspensions, géométrie ou position de pilotage. Celle-ci donne la banane au pilote.
La conception du poste de pilotage a été améliorée pour accroître la maniabilité et le confort. En espérant que Lapierre ne cède pas aux sirènes de la standardisation des géométries qui a fait, par exemple, allonger la position du Sunn Kern, provoquant la perte du côté turbulent que l’on aimait tant. Ouf, le tube est plus court qu’auparavant ! De fait, on est bien installé sur cette version 2010. Une fois les réglages des suspensions Fox effectués (opération aisée), les premiers tours de roues sont joyeux. Vive les VTT gais à piloter ! Le Zesty 514 décolle facilement. Un bunny-up déclenché devant un tronc d’arbre couché le propulse bien au-delà de la distance voulue. Après, n’est pas Aaron Chase qui veut… Quel que soit le terrain, le confort est énorme, même en début de course. Le Lapierre était un peu ferme sur les versions précédentes. C’est maintenant un tapis volant. La nouvelle Fox Fit, avec sa cartouche fermée, travaille différemment de sa sœur en version ouverte.
Quel que soit le terrain, le confort est énorme
La sensibilité sur les petits chocs est plus grande. En fin de compression, elle se raffermit sans talonner. C’est seulement en relance, debout sur les pédales, qu’elle joue du yoyo. Il faut alors tourner la molette de blocage sur le fourreau droit. Mais dans la grande majorité des cas, on n’y touche pas. La moyenne horaire sur notre parcours de test est très élevée pour un 140 mm. La motricité (et la qualité du pilote) permet de grimper les pires dénivelés – merci la cassette 11/34. En descente, c’est du pur bonheur tant le VTT est facile à balancer. Monotraces, larges virages, dévers : rien n’est insurmontable, d’autant que le freinage des Formula R1 réduit les distances, mettant à mal le pneu avant. Attention sur les premiers sauts et les gros freinages, il faut compenser l’enfoncement exagéré de la fourche et se positionner plus sur l’arrière.
