Commençal Combi Deluxe : la bonne combine

Même si dans les montagnes andorranes, le tout-suspendu est de mise, le rigide de balade made in Commençal vaut le détour…

Le nom du Combi fait allusion à la camionnette Volkswagen, symbole des années 60-70 et d’une liberté retrouvée face à la société envahissante. ça tombe bien : il suffit d’enfourcher le Combi pour partir découvrir le monde, en ne laissant comme seule empreinte que la trace des Hutchinson Python dont est pourvu le Combi Deluxe. Un peu exagéré, le terme «Deluxe» pour ce Combi : hormis le (beau) cadre en aluminium Nuts SL et la fourche Rock Shox Recon SL, on fait dans le moyen de gamme. Le tube supérieur hydroformé, qui rappelle certains Lapierre, vient alourdir la ligne et non apporter quelque chose de technique. Ce gros nœud au niveau de la jonction tube de selle, tube supérieur et haubans annonce un confort «à l’allemande».

Aux premiers coups de pédales, on sent que le rendement figurait en bonne place dans le cahier des charges

Les passages de câbles, la peinture zet les autocollants sont soignés, contrairement aux soudures qui apparaissent parfois grossières. L’assise sur la selle SDG Bel Air est parfaite. La position de pilotage naturelle incite bien plus à partir en balade qu’à aligner un chrono. Tant mieux : le retour tant attendu du soleil, nous pousse à la flânerie et la paresse… Qu’il est bon d’humer la terre humide, réchauffée par les rayons bienfaisants du soleil ! Aux premiers coups de pédales, on comprend immédiatement que le rendement figurait en bonne place dans le cahier des charges. Pour un randonneur, ce Commençal déménage. Il va falloir soigner ses trajectoires pour ne pas prendre rendez-vous chez le kiné…

L’attaque en sentiers monotraces est facilitée par le guidon relevé et une géométrie faite pour s’amuser. Pas de risque de dérobade, l’avant rassure avec un angle de 69°, mais attention à la garde au sol (ça touche très facilement). Pourquoi ce choix d’une fourche de 80 mm alors qu’une 100 mm aurait été nettement plus judicieuse ? Les gènes des descendeurs de la marque sont bien là. Même les appuis sur le guidon sont trop prononcés… L’ensemble reste rapide si on vise bien entre les pierres. Dans le sens inverse, ce sont les pertes de motricité dues à la raideur du triangle arrière qui font lâcher prise et poser un pied à terre. Le Deluxe de Commençal reste un VTT attachant, même s’il a oublié la notion de randonnée au long cours.