Découverte : Les ressources du Gard

Quand on pense au Gard, on voit immédiatement le célèbre pont romain, la garrigue, les cigales. Et pourtant, dans son immensité, le Gard est totalement surprenant. Sceptique ? Alors lisez la suite !

Attention, parapet !

Lorsque nous arrivons à Glandas, le ciel est d’un bleu pur. L’air est très sec et il fait encore -6°… Vivifiant… Nous sortons nos Intense et le crew se met en marche. Nous traversons le causse par un joli single. Nous nous approchons rapidement du bord des gorges. Quand le sentier bascule dans l’immense vallon de la Vis, le trail devient plus ludique. Nous sommes quand même au pays de la caillasse. Le terrain est très aride, sec et fuyant. Plus bas, après avoir fait quelques centaines de mètres sur le goudron, nous suivons le sentier balisé qui mène aux moulins de la Foux. Le tracé est rapide. Après un passage en sous-bois, nous roulons au-dessus d’une belle corniche rocheuse. Encore quelques virages et le sentier plonge au plus profond des gorges. Le bruit assourdissant de la Vis se fait de plus en plus sentir. Encore quelques mètres et nous arrivons sans doute au coin le plus atypique du département : la résurgence de la Vis et les moulins de la Foux. Le spot est incroyable. L’eau arrive de toute part, elle passe sous les moulins millénaires, jaillit par là dans un vacarme fracassant, puis s’écoule dans une jolie gorge taillée dans la roche. Cette rivière offre en ces lieux une spectaculaire résurgence. Alors que l’eau prend sa source dans le Parc National des Cévennes, la rivière plonge au niveau du village de Vissec (»la Vis à sec») et se perd en souterrain.

Elle laisse alors une gorge asséchée pour réapparaître soudainement aux moulins de la Foux. Nous traversons la gorge au niveau d’une crête rocheuse. Le single continue en face. Nous suivons les conseils de Jean-Marc qui a passé des heures, en compagnie de Sylvain, à sillonner le département pour la rédaction du VTOPO Gard. Il nous avait bien dit que c’était extraordinaire ici. Alors que nous suivons le single en rive droite sur plusieurs kilomètres, nous gagnons le petit hameau de Navacelles, connu également pour le méandre asséché de la Vis. Capricieuse cette rivière ! Nous faisons alors le tour du village. Malgré l’air glacial (et l’eau surtout !), Nico n’hésite pas à faire un joli jump dans la rivière avec son Carbine… C’est l’occasion de tirer un trait définitif sur sa soirée arrosée de la veille… A la fin de la visite, nous atteignons un joli pont moyenâgeux. Narb, fidèle à lui même, propose de rouler sur le parapet… D’en bas, c’est impressionnant : quasi vingt mètres de haut avec une rivière de moins d’un mètre de profondeur… Chaud ! Je tire quelques images et viens sur le pont car il veut le faire une seconde fois. Là, je suis scié… Le parapet est très étroit. Et les pierres qui le composent sont défoncées. De plus, le pont comporte une partie montante où il doit pédaler pour avancer… Certains auraient déjà la nausée rien qu’en montant sur le parapet… Alors imaginez-vous sur un vélo. Impensable.

Cap sur les Causses !

L’après-midi, nous mettons le cap sur les Causses. Après avoir passés quelques sites archéologues notables avec menhirs, dolmens, cromlechs (pierres dressées alignées), nous arrivons à Homs. Le coin est vraiment paumé, pas un chat dans les rues. La température frôle les zéros degrés en plein après-midi. Nous enfourchons nos bikes pour une jolie boucle bucolique. Après avoir grimpé sur les hauteurs du village, le single se faufile entre des sculptures de pierre naturelles. Après un paysage typique des causses, nous gagnons une jolie forêt de chênes. Nous passons versant ouest et avons le privilège de capter les rayons du soleil. Le single s’enfonce dans la forêt : grosses pierres, mousses, tapis de feuilles. Le spectacle est vraiment magnifique. Plus bas, une fois la descente terminée, nous remontons par un single terreux.

A la sortie des bois, juste avant de revenir sur le plateau, nous effectuons une pause sous une jolie arche calcaire. La lumière décline fortement, la nuit sera bientôt là. Nous ne traînons pas car nous avons de plus en plus froid. Le village de Homs est vite rejoint. Nous n’avons qu’une seule envie : nous mettre au chaud dans le camion. Après nous être changés, nous rangeons notre matériel et quittons le village. Après quelques kilomètres, nous gagnons un coin en retrait de la route, abrité des vents dominants par de gros blocs rocheux. Nous calons le fourgon et sortons le matériel de bivouac. Nous passerons la nuit ici, la tête dans les étoiles. Alors que Narb nous prépare la popote, avec Nico nous préparons le campement. Une nuit entre potes, à la belle. Quoi de mieux ?

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[tab title=”S’Y RENDRE”]Via l’A50 en direction de Toulon, sortie n°14 et se rendre à Château Vallon.[/tab]
[tab title=”A FAIRE, A VOIR”]La région est riche, variée. Vraiment, il existe beaucoup de choses à voir. Que ce soit le patrimoine hydrique, comme les rivières et les cascades, le patrimoine bâti ou le patrimoine préhistorique, sincèrement vous ne serez pas déçus. Evitez toutefois les périodes de l’année de grande affluence.[/tab]
[tab title=”TOPO-CARTES”]VTOPO GardEditions VTOPOwww.vtopo.fr[/tab]
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