Prenez soin de vos pieds

A VTT comme en course à pied, la santé des pieds est primordiale. L’apparition de problèmes musculaires, tendineux ou cutanés, peut avoir des répercutions néfastes sur la performance. Il est donc important de bien identifier les troubles auxquels ils peuvent être soumis – et ils sont nombreux – afin de le traiter au plus vite.

Les maux les plus fréquents touchent essentiellement la peau. Le premier d’entre eux, et probablement le plus courant, est ce que les podologues appellent l’hyperhidrose. Il s’agit tout simplement d’une transpiration excessive provoquée par le mécanisme de la thermorégulation. Le pied s’échauffe et produit de la sueur pour maintenir sa température à peu près constante. Malheureusement, l’humidité de la sueur provoque une macération dans la chaussure, ce qui favorise l’apparition de mycoses et fragilise la peau, sujette alors à des échauffements plantaires.

L’échauffement plantaire intervient quant à lui principalement en période de forte chaleur. Il est provoqué par l’appui répété de l’avant-pied au niveau de la cale automatique. D’autant plus que cet appui, bien que répété, ne sollicite pas suffisamment la voûte plantaire. De fait, le retour veineux ne s’effectue pas correctement. Le pied gonfle et devient douloureux. Ce phénomène touche principalement les sportifs ayant les pieds creux ou plats. Pour résoudre ces deux problèmes, il est recommandé de porter des chaussures aérées avec un serrage facilement réglable (Velcro® ou boucle micrométrique). Par ailleurs, le port d’une orthèse plantaire thermomoulée et fine permettra de corriger les problèmes de pieds plats ou creux.

En cas de problème, il est recommandé de se rendre chez un podologue du sport…

La mycose interdigitale s’installe le plus souvent entre les orteils. On remarque, en premier lieu, une rougeur, accompagnée de fissures douloureuses et de démangeaisons. Elles sont causées par des champignons microscopiques généralement inoffensifs mais qui trouvent dans les chaussures surchauffées et humides, un terrain de développement fertile. Pour les soigner efficacement, il est recommandé de prendre des douches plutôt que des bains. Par ailleurs, un séchage minutieux des espaces situés entre les orteils devra être réalisé après chaque douche. Enfin, il est possible de recourir à des crèmes anti-transpiration.

De nombreux sportifs peuvent également souffrir d’ongle incarné. Ce dernier touche essentiellement l’ongle du gros orteil. Il se caractérise par la pénétration d’un morceau d’ongle dans la chair, ce qui provoque douleur, rougeur et parfois infection. Plusieurs causes peuvent expliquer l’apparition de ce problème : chaussure trop petite, trop grande ou mal serrée, ongle mal taillé, chaussette trop serrée… Pour éviter ce type de problème, il suffit de choisir des chaussures à la bonne taille en se fiant à l’orteil le plus long. On évitera également de tailler ses ongles trop courts. Les problèmes de chaussures, (trop petites, trop grandes) peuvent également occasionner, du fait de la compression qu’elles exercent sur les ongles de pieds, ce que les podologues appellent un hématome sous-unguéal. Il s’agit d’une rupture de vaisseaux sanguins capillaires provoquant un écoulement sanguin. Cela entraîne souvent une douleur lancinante et éventuellement la chute de l’ongle dans les semaines qui suivent cet écoulement sanguin. Lorsque cela survient, il faut évacuer au plus vite l’hématome, ce qui aura pour effet un soulagement quasi immédiat.

En ce qui concerne les pathologies tendineuses et musculaires, on trouve entre autres l’aponévrose plantaire et la tendinite d’Achille. La première se traduit par une douleur au niveau de l’arche interne du pied, pouvant toucher également le talon. Elle est dû généralement à une tendinite des muscles de cet arche (adducteur du gros orteil ou du court fléchisseur plantaire). Lorsqu’ils sont trop sollicités, ils se rétractent et deviennent douloureux, notamment au niveau de leur attache postérieure. Cette aponévrose plantaire peut trouver son origine dans un entraînement excessif ou à la dureté de la semelle de la chaussure cycliste. Pour résoudre le problème, il convient bien souvent de faire réaliser des orthèses plantaires thermomoulées qui vont permettre de redistribuer le poids sur une plus grande surface tout en détendant l’arche interne du pied. La seconde pathologie, la tendinite d’Achille, est une inflammation douloureuse de la gaine du tendon d’Achille qui attache le mollet à l’os du talon. C’est le tendon le plus épais de tout le corps. Il est extrêmement sollicité lors du pédalage. Il est à noter que chaque individu a un tendon d’Achille plus ou moins résistant et que si l’on peut développer un muscle en le travaillant le tendon, lui, ne peut devenir plus résistant. Au contraire, plus le muscle est développé, plus le tendon est sollicité. Ainsi, un entraînement trop intensif ou une musculation excessive peuvent occasionner des tendinites d’Achille. Cela peut également être provoqué par un positionnement trop extérieur e la cale de la chaussure. Pour résoudre ce problème, il faudra dans un premier temps, augmenter la dose d’entraînement progressivement. On pourra également porter une paire d’orthèses plantaires thermomoulées comportant une voûte moulée sur l’arche interne et une talonnette amortissante. On veillera également à bien positionner ses cales.

 

Bien choisir ses chaussures de VTT

Principal point de contact entre le vététiste et sa monture, les chaussures méritent toute votre attention au moment de leur choix. Pour un maximum de confort et de performances, il convient de regarder simultanément la forme, la structure et le niveau de protection du pied. On veillera à choisir le type de serrage qui autorise le maintien le plus efficace. En été, on privilégiera les chaussures basses et bien aérées. Au niveau de la taille, il ne faut pas se tromper ! Votre confort et votre efficacité en dépendent. Pour être sûr d’effectuer le bon choix, il faut mesurer son pied. Pour cela, posez une feuille millimétrée sur le sol, contre un mur. Posez ensuite votre pied fort, nu, sur la feuille en veillant à coller le talon contre le mur. Placez alors un repère à l’extrémité avant de votre pied puis mesurez la distance entre le mur et ce repère. Cela vous donne la taille de chaussure adaptée à votre pied, quelle que soit votre pratique.