Quel liquide de frein pour mon VTT ?

Vous êtes-vous déjà posé la question de savoir comment fonctionnaient vos freins à disque ? Probablement pas. Ils sont pourtant votre seule chance de vous arrêter en cas d’obstacle. Il est donc primordial de les vérifier et de les purger. Mais pas n’importe comment ni avec n’importe quoi. Explications.

Les plaquettes entrent en contact avec le disque et s’échauffent en frottant, ce qui amène le liquide à monter lui aussi en température. Si le liquide ne supporte pas la chaleur, il y a ébullition puis création de vapeur qui, elle, est compressible, ce qui nuit à la bonne qualité de freinage (ce dernier doit être direct et franc). Ici, les différences de liquides sont dues aux particularités préconisées par le fabricant.
Le liquide minéral est utilisé avec les freins Shimano et Magura (disques et patins). Ce choix se justifie par le fait que la base du liquide frein est minérale et biodégradable. De plus, elle ne nécessite pas une purge aussi régulière que le DOT (4 ou 5.1) qui peut se dégrader et se charger en humidité (même non utilisé) et ainsi nuire au bon fonctionnement des freins. En outre, sa manipulation est moins nocive que celle du DOT. S’il vient à toucher votre main, ce dernier s’avère corrosif. Et on ne parle pas de la peinture de votre cadre en cas de contact… Dans tous les cas, le liquide minéral ne nécessite pas le port de gants ou de lunettes de protection pour sa purge. Un bon point. Il est impératif de bien respecter ce type de liquide avec ces deux marques de freins, sous peine d’endommager les durits et autres joints en caoutchouc qui équipent le système de frein.

Huile minérale ou DOT, un même objectif : freiner !

Passons aux DOT. Que veux dire DOT, tout d’abord ? Cela vient de la législation fédérale américaine, la Federal Motor Vehicle et plus précisément le Department Of Transport (DOT) qui a défini les normes de liquides, DOT 3, 4 et 5. En VTT, seuls les 4 et 5.1 sont utilisés. Il s’agit d’un liquide synthétique non biodégradable et acide (donc, irritant). Ce qui explique les différences, c’est leur résistance à l’échauffement. Ainsi, un DOT 4 reste efficace jusqu’à 230° à sec (sans humidité, donc) alors qu’un DOT 5.1 résiste jusqu’à 265°. La particularité des liquides DOT, c’est qu’ils sont miscibles entre eux, c’est-à-dire que l’on peut les mélanger si on souhaite jouer au chimiste et optimiser son liquide de frein en fonction de l’usage que l’on fait de son VTT. Sachez quand même que ce n’est pas conseillé, car si l’on se réfère aux fabricants, les joints du système de freinage pourraient ne pas apprécier un tel mélange.

Respectez donc les normes du constructeur. Seul Hope «permet» à ses clients de mettre du DOT 4 en lieu et place du 5.1 d’origine s’ils le souhaitent. C’est d’ailleurs la seule marque à utiliser du 5.1. Formula, Hayes et Avid utilisent quant à eux du DOT 4. L’autre avantage de ce DOT, c’est que vous pouvez en trouver dans tous les garages si jamais votre détaillant n’en a pas. C’est le même que votre voiture (hors modèles de collection ou modèles spécifiques), donc son usage peut être double. Voilà pour l’essentiel. Dans tous les cas, ne jouez pas aux apprentis sorciers, respectez les indications écrites sur le maître cylindre et, pour les DOT, pensez à effectuer une purge par an, même en cas de non-utilisation de votre VTT. Le liquide vieillit, ce qui n’est pas le cas de l’huile minérale qui possède une espérance de vie plus longue.