Bulls Wild Edge : Tapis volant

DR T. Zaniroli

Le Bulls Wild Edge a largement fait ses preuves cette saison sur les courses de marathon dans les mains de Thomas Dietsch. La bonne nouvelle, c’est que la marque allemande vendue en magasin mise sur un rapport qualité/prix/équipement à faire pâlir les géants de la vente sur Internet !

DR T. Zaniroli
DR T. Zaniroli

[Htab][tab title=”PRIX”]3499€[/tab][tab title=”POIDS”]11.30 kg sans pédales en taille M[/tab][tab title=”DEBATTEMENT”]Déb. av. : 100 mm | Déb. ar. : 100 mm[/tab][tab title=”USAGE”]Compétition, rando-sport, vallonné, montagne, plaine.[/tab][/Htab]

A moins de 3 500 €, le Wild Edge a de quoi faire rêver. Il faut dire qu’avec son cadre en carbone monocoque, sa fourche RockShox RS1 inversée, son amortisseur RockShox Monarch XX et sa transmission full Shimano XT, l’Allemand met le paquet. La finition n’est pas en reste avec la visserie du cadre, la biellette, la patte de dérailleur et le jeu de direction anodisés bleu. A ce prix-là, on n’en attendait pas autant ! Le cadre en carbone monocoque est sobre et fait dans l’efficacité avec sa douille de direction conique et son boîtier de pédalier Press Fit. Le passage des gaines se fait en externe, un choix logique qui peut éviter quelques pépins en marathon. La suspension arrière est un classique monopivot et biellette, mais l’originalité vient au niveau du placement du point de pivot principal, placé très haut et sur l’avant du pédalier. Un positionnement qui implique d’utiliser des bases asymétriques pour pouvoir passer au niveau du pédalier. En tout cas, l’ensemble a une bonne gueule, surtout avec la fourche inversée RockShox RS1 et ses fourreaux en carbone qui offrent au Wild Edge une vraie valeur ajoutée !

Pour rouler loin

Dès les premiers kilomètres, le Wild Edge distille un confort rarement atteint sur un tout-suspendu de 100 mm de débattement. Une impression qui se confirme au fil des heures, grâce à l’extrême sensibilité de la fourche et à une suspension arrière particulièrement raccord dans ce registre. Au passage, bien vu la tige de selle en ø 27,2 mm qui permet de filtrer un peu plus les vibrations du sol. Et croyez-moi, après de longues sorties, c’est loin d’être un gadget ! Le revers de la médaille, c’est que l’arrière manque de soutien hydraulique en milieu de course et se montre assez sensible au pédalage. Après plusieurs essais, le phénomène se montre moins sensible avec une précontrainte de 20% d’air dans l’amortisseur arrière alors que l’on était initialement parti avec 25%. Ce qui est assez surprenant, c’est que cette suspension se montre nettement moins sensible lorsque l’on pédale en danseuse, les effets du pédalage se ressentant surtout lorsque l’on pédale en force calé sur le bec de selle. Du coup, même si je ne suis pas spécialement adepte des blocages de suspension, j’ai dans ce cas bien apprécié d’avoir recours à la molette hydraulique Full Sprint, qui permet de gérer simultanément l’avant et l’arrière. On l’a compris, Bulls a conçu ce Wild Edge pour emmener son pilote loin, tout en le ménageant au maximum. Et si le rendement peut légèrement en pâtir, ce choix permet au final d’arriver plus frais à destination et de pouvoir “envoyer la sauce” sur les sections plus défoncées. Là encore, on apprécie la tolérance de son châssis qui permet d’aborder en toute confiance les parties un peu chaudes… même si on aurait dans ce cas apprécié d’avoir un cintre un peu plus large. Là où le Wild Edge pêche, c’est dans le sinueux. Avec ses bases interminables de 460 mm, il est difficile à faire tourner, à tel point que le faire tourner dans les épingles peut parfois s’avérer être problématique. On a définitivement vu plus maniable, heureusement que l’angle de direction assez fermé vient rattraper le coup. Avec un tel confort, on ne pouvait pas s’attendre à ce que le Wild Edge soit un foudre de guerre. Ce n’est qu’une fois lancé que l’on appréciera ses qualités.

Au final, Bulls propose une machine parfaitement pensée pour le marathon. Mais au-delà de la compétition, cette machine saura trouver son public auprès des pratiquants qui privilégient le confort, sans pour autant mettre de côté la notion de performance. C’est bien là la grande force de ce VTT : savoir préserver son pilote, afin qu’il prenne un maximum de plaisir dans l’effort !

Ce qu’il faudrait changer

Le poste de pilotage

Proposé à moins de 3 500 €, le Wild Edge est déjà sacrément bien monté, à commencer par ses suspensions qu’on a plutôt l’habitude de retrouver sur des VTT proposés à plus de 5 000 € ! Rien à signaler côté transmission et freinage… le groupe Shimano XT a largement fait ses preuves. Vous pourrez néanmoins changer le poste de pilotage d’origine pour un cintre plus large, en raccord avec le pilotage en 29”. Et pourquoi pas changer les jantes d’origine pour des modèles un peu plus performants, tout en gardant les moyeux Sram X0.

Caractéristiques :

FICHE TECHNIQUE : Tailles disponibles : M, L, XL – Modèle testé : M – Cadre : carbone monocoque – Fourche : RockShox RS1 Full Sprint – Amortisseur arrière : RockShox Monarch XX Full Sprint – Freins : Shimano XT ø180 mm av. ø160 mm ar. – Pédalier : Shimano Deore XT 38/24 – Commandes : Shimano Deore XT – Dérailleur avant : Shimano Deore XT – Dérailleur arrière : Shimano Deore XT Shadow Plus – Cassette : Shimano M771 11/36 – Moyeux : Sram XO – Jantes : Bulls XC-25D Lite – Pneus : Schwalbe Rocket Ron 29X2.25 – Cintre : FSA SL-K Flat – Potence : FSA SL-K – Tige de selle : FSA SL-K – Selle : Fizik Tundra 2 – GEOMETRIE : Tube supérieur : 603 mm – Tube de selle : 460 mm – Angle de direction : 70,5° – Angle du tube de selle : 74° – Bases : 460 mm – Empattement : 1 128 mm – Hauteur du boîtier de pédalier : 330 mm.

Distributeur : www.bulls.de/fr

RENDEMENT [star rating=”3.5″]
CONFORT [star rating=”4.5″]
MANIABILITE [star rating=”3″]
STABILITE [star rating=”4″]
PRIX/EQUIPEMENT [star rating=”4.5″]

[quote] On aime : Rapport qualité/prix • Confort • Motricité
On regrette : Bases trop longues • Kick-back de la suspension[/quote]